aussi démago que sarko

jeudi 1 juin 2006, 0h01
Ségolène Royal pour la manière forte contre la délinquance des jeunes
Par Thomas MORFIN



BONDY (AFP) - Ségolène Royal a prôné mercredi à Bondy la manière forte pour lutter contre la délinquance des jeunes, dans un département, la Seine-Saint-Denis, qui est le théâtre de nouvelles violences urbaines, six mois après celles de l'automne.
Parmi les recettes musclées qu'a proposées la candidate à l'investiture socialiste pour 2007, figurent une "mise sous tutelle des allocations familiales" et un "encadrement à dimension militaire".

Elle a détaillé son plan lors d'une conférence de presse, après avoir inauguré une Maison des parents et de la famille à Bondy, commune proche de Montfermeil, coeur des désordres actuels.

Regrettant la suppression du service militaire, la présidente de Poitou-Charentes, qui est fille d'officier, a affirmé: "Si l'on veut donner une nouvelle chance aux jeunes au premier acte de délinquance, il faut des systèmes d'encadrement à dimension militaire, avec des actions humanitaires, des orientations vers l'apprentissage des métiers, avec le passage du permis de conduire et le réapprentissange de la citoyenneté".

"Il faut épauler les familles, ne pas les disqualifier et quand les incivilités se multiplient, avoir un système d'obligation pour les parents de faire des stages dans des écoles de parents, avoir des systèmes de mise sous tutelle des allocations familiales, comme c'est le cas aujourd'hui, mais dans des logiques éducatives de réinsertion des parents", a encore dit Mme Royal.

Elle a préconisé un système de "tuteur des collégiens", "c'est-à-dire qu'il y a dans les classes deux adultes au lieu d'un, l'enseignant qui transmet le savoir et un adulte qui établit la discipline".

La candidate socialiste préférée des Français, selon les sondages, a également estimé qu'il fallait "retirer des collèges les gamins qui y font la loi et qui pourrissent la totalité d'un établissement scolaire".

"Il faut les recadrer dans des internats scolaires de proximité, des structures que l'on met dans le quartier pour que les parents continuent à assumer leurs responsabilités en partenariat avec les éducateurs", selon elle.

"Pour les enfants de plus de 16 ans, il faut inventer des systèmes massifs de prise en charges des jeunes au premier acte de délinquance, parce que la solution de la prison est pire que tout", a également estimé la députée des Deux-Sèvres.

"Il faut revenir à une République du respect, où chacun est à son poste et chacun est dans son rôle", a-t-elle dit.

Lors d'une réunion publique qu'elle a également animée dans la soirée à la mairie de Bondy, elle a appelé à "une révolution scolaire".

Les collèges, selon elle, doivent être divisés afin de "ne pas accueillir plus de 400 élèves".

Les maires socialistes de Clichy-sous-bois, Claude Dilain, et de Bondy, Gilbert Roger, étaient à ses côtés, ainsi que la députée de Seine-Saint-Denis et ancienne Garde des Sceaux PS Elisabeth Guigou.

leoloden a écrit:"ça dépend des positions de ségo"...mais en 2002 vous étiez moins exigeants avec Chirac a qui vous avez bel et bien signé un chèque en blanc alors que 4 présidents chiraquiens de région avaient été élus grace à une alliance avec le FN.
Je comprends et j'approuve qu'on ne signe pas un chèque en blanc au candidat socialiste quel qu'il soit(d'autant plus qu'ils semblent tous avoir oublié qu'il y a eu un référendum en 2005 sur le TCE) ,mais je trouverais inadmissible que les partis qui ont fait voter Chirac contre Le Pen, ne fassent pas voter PS contre Sarkozy.

Emma a écrit:elle n'a pas remis en cause les 35h mais leur application par les patrons

leoloden a écrit:Alors je crois que nous sommes bien sur la même longueur d'ondes.Mais mon message conçernait les militants ou sympathisants de gauche et d'extrème-gauche qui avaient voté Chirac en 2002.

mercredi 30 aout 2006, 19h50
La petite entreprise de Ségolène Royal s'organise

PARIS (AP) - Exit le côté "artisanal", les "ségolistes" s'organisent: dans une nouvelle démonstration de force à ses challengers au PS, Ségolène Royal a dévoilé mercredi la garde rapprochée qui va l'accompagner en vue de la présidentielle de 2007. Le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg se voit notamment confier le poste clé de porte-parole.

La constitution de cette équipe est "une étape en avant", "une nouvelle étape", a expliqué Ségolène Royal sur LCI, refusant d'annoncer officiellement sa candidature à l'investiture du PS. "Les Français vont voir comment avec mon équipe je travaille et je me prépare". "Le débat monte, il se densifie, et donc c'est important que je ne sois pas seule" pour travailler, a-t-elle ajouté.

Selon un sondage Ipsos publié dans "Le Point", 57% des sympathisants socialistes voteraient pour elle au premier tour de la primaire du PS (16 novembre) s'ils le pouvaient. Et elle battrait à plate couture tous ses compétiteurs au second tour (23 novembre).

Arnaud Montebourg voit son ralliement à la présidente de la région Poitou-Charentes fin juillet récompensé. Le leader du courant "Rénover maintenant" devient son porte-parole. La favorite des sondages avait prononcé son discours de rentrée le 20 août dernier sur ses terres, à Frangy-en-Bresse.

Il sera épaulé par deux autres porte-parole: l'ancien secrétaire général de l'Elysée et ancien ministre Jean-Louis Bianco et le député européen Gilles Savary. Tous deux appartiennent au groupe "Nouvelle voix", composé d'élus socialistes réputés jusqu'alors proches de Lionel Jospin, qui ont rejoint Ségolène Royal cet été.

Outre le porte-parolat, le staff de campagne comprendra un "conseil politique" d'une cinquantaine d'élus. Il sera animé par les députés PS Gaëtan Gorce (ancien fabiusien) et Christophe Caresche (conseiller de Paris), également issus de "Nouvelle voix", ainsi que par Eugène Caselli, premier secrétaire de l'importante fédération PS des Bouches-du-Rhône (la quatrième en nombre d'adhérents).

Pour préparer ses dossiers, Ségolène Royal s'adjoint également les services d'un groupe de "personnes ressources" composé d'environ 220 syndicalistes, chefs d'entreprise, représentants de la société civile. On trouve parmi eux l'économiste Pierre-Alain Muet, ancien conseiller de Lionel Jospin à Matignon (1997-2001).

Enfin, une quarantaine de personnes, dont de nombreux bénévoles, continuera d'alimenter son site internet (http://www.desirsdavenir.org).

Les nouveaux venus s'ajoutent au groupe qui accompagne la candidate plus que probable à la candidature depuis près d'un an, dont Christophe Chantepy (président de l'association "Désirs d'avenir") ou sa conseillère spéciale Sophie Bouchet-Petersen. Objectif des "ségolistes": s'organiser à un mois de l'ouverture de la période de dépôt des candidatures au PS (28 septembre-3 octobre).

Membres de la direction du PS et donc tenus à la neutralité, le N° 2 du parti François Rebsamen et le porte-parole Julien Dray, qui la soutiennent, ne figurent pas sur cet organigramme, qui comporte toutefois des trous. On ne trouve ainsi ni directeur de campagne ni chef de cabinet.

N'y figure pas non plus le co-animateur du courant "Nouveau PS" Vincent Peillon qui, dans le "Nouvel Observateur" publié jeudi, précise qu'il proposera fin septembre à son mouvement de prendre "position avec force" pour Ségolène Royal. AP

sch/cov/cr