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grève légitime

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Message par jeasse Jeu 28 Avr - 10:52

Pédro tu ne rêve pas, j'ai bien écrit gréve légitime.. Bad)

http://www.liberation.fr/page.php?Article=292784

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Message par Patience Jeu 28 Avr - 10:53

jeasse a écrit:Pédro tu ne rêve pas, j'ai bien écrit gréve légitime.. Bad)

http://www.liberation.fr/page.php?Article=292784

On a vu ça hier soir au JT et on s'est dit que s'il y avait un entrepôt en grève près de Bordeaux, on irait leur porter des croissants et du café bien chaud!



Les voir se battre pour 50 euros tandis que le patron se barre avec 38 millions, ça laisse un goût très amer..

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Message par sorlac Ven 29 Avr - 9:13

Patience a écrit:
jeasse a écrit:Pédro tu ne rêve pas, j'ai bien écrit gréve légitime.. Bad)

http://www.liberation.fr/page.php?Article=292784

On a vu ça hier soir au JT et on s'est dit que s'il y avait un entrepôt en grève près de Bordeaux, on irait leur porter des croissants et du café bien chaud!



Les voir se battre pour 50 euros tandis que le patron se barre avec 38 millions, ça laisse un goût très amer..

mégère
Patience, il y a-t-il des grêves illégitimes dans le monde parfait des compromis.
Ces petites reculades, ces petits pas en arrière, ces oui-oui affirmés, ces signatures apposés aux bas de documents minoritaires ont amené ces retraites chapeau, ces services publics vilipendés.
Pour les socio-libéraux, l'addition se paiera quoiqu'il arrive en 2007.
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Message par Pedro Ven 29 Avr - 15:32

Les employés de Carrefour ont, bien sûr, mon total soutien.
On peut noter, d'ailleurs, même si de telles grèves sont, hélas, éparpillées, que dans le privé, bon nombre de travailleurs se battent actuellement pour des améliorations de leurs conditions de travail, et notamment pour des augmentations de salaires.
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Message par Pedro Ven 29 Avr - 17:06

Dans les entreprises Lutte Ouvrière n°1917 du 28 mai 2005

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Carrefour - Retraite dorée et profits somptueux

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Au magasin Carrefour Claira de Perpignan, les indemnités de départ de l'ex-PDG du groupe ont entraîné bien des discussions et des remarques parmi le personnel, comme chez les clients d'ailleurs, comme sans doute aussi dans tous les autres magasins du groupe.

L'indemnité en question représente l'équivalent de plus de 2500 ans d'un salarié payé au smic. De quoi mettre vraiment en colère. Surtout au regard de la misérable augmentation de salaires que les employés de Carrefour ont obtenue pour 2005: 2% en trois fois, soit à peine plus de 1% sur l'année. Les salaires de la plupart des employés restent en dessous de 1000 euros par mois! Quant aux primes cette année: pas de prime d'intéressement et une prime de participation en baisse de 30%.

Bien des médias, bien des politiciens de droite comme de gauche se sont dits scandalisés par cette retraite dorée. Réactions bien hypocrites car les mêmes ou leurs compères n'ont jamais tari d'éloges pour ces dirigeants de grandes sociétés, ces "battants" qui se constituent des fortunes sur le travail des autres. L'ex-PDG de Carrefour s'est même vu décerner, il y a quelques années, la médaille du "meilleur manager". Cela n'a pas spécialement choqué bien des "scandalisés" d'aujourd'hui. Quant à Raffarin lui-même, n'a-t-il pas amené avec lui ce même ex-PDG, lors de son voyage officiel en Chine?

Que Daniel Bernard, l'ex-PDG en question, se soit fait indemniser grassement, ce n'est finalement que la reconnaissance des gros actionnaires envers l'un de leurs serviteurs, qui a exploité les plus de 400000 salariés du groupe de par le monde... et spolié des millions de consommateurs.

Mais un scandale peut en cacher un autre. Le groupe Carrefour a engrangé pour 2004 des bénéfices records: 1662 millions d'euros de bénéfices, dont 673 millions d'euros versés en dividendes, en augmentation de plus de 27%. Ces 673 millions d'euros pour les actionnaires en 2004 représentent plus de 43 fois l'indemnité de l'ex-PDG. Le fait qu'une poignée d'actionnaires aient gagné en une année l'équivalent du salaire annuel de 110000 salariés au smic n'a pas entraîné les mêmes réactions hypocrites. Car dans le domaine des profits capitalistes faramineux, la plupart des médias ou des politiciens n'ont rien à redire. Pour eux, il ne s'agit que du fonctionnement naturel du capitalisme, cette "économie de marché" (prétendument sociale ou pas) dont ils se font régulièrement les laudateurs.

C'est notamment contre les injustices que génère ce système que les employés de Carrefour-France se sont mobilisés. Comme jamais dans le passé, ils ont manifesté pour de vraies augmentations de salaire. Des grèves ont eu lieu le 8 mars à l'appel de la fédération CGT du commerce, le 10 mars avec l'ensemble des organisations syndicales et surtout le 25 mars où il y a eu plus de 5000 grévistes au niveau de Carrefour.

Comme le dit le bulletin Lutte Ouvrière édité à Carrefour Perpignan-Claira: "Le vrai scandale, c'est cette société capitaliste qu'ils défendent tous. C'est cette société de brigands que nous devons combattre."

Correspondant LO



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Dans les entreprises Lutte Ouvrière n°1917 du 28 mai 2005

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Marseille (Bouches-du-Rhône)- A la SNCM, la grève continue

--------------------------------------------------------------------------------

Mardi 26 avril au matin, les grévistes de la SNCM, marins et sédentaires, votaient la continuation de la grève. La presse locale présentait ce que proposaient la direction et le gouvernement comme un recul. Mais les grévistes ont estimé à juste titre que ces propositions n'étaient destinées qu'à les duper.

Au cours de la semaine précédente, la grève n'avait pas faibli. À l'appel de la CGT, seule organisation syndicale qui participe à la grève, les grévistes, surtout des marins, la totalité des ouvriers de l'atelier et une partie du personnel administratif, ont participé à de nombreuses actions.

Le 20 avril, ils sont allés à 400 en manifestation à la Préfecture, soutenir les délégués en réunion avec le préfet, qui proposait d'ouvrir des négociations à la condition que les grévistes assurent deux traversées quotidiennes, l'une pour Bastia, l'autre pour Ajaccio. Cette proposition a soulevé l'indignation de la quasi-totalité des grévistes qui l'ont refusée énergiquement. Le lendemain, ils sont allés à pied, en canots et en Zodiac montrer leur détermination au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, lors de la pose de la première pierre d'un hôtel "4 étoiles". Ils y retrouvèrent d'autres mécontents, les habitants qui manifestaient contre la prétention du maire d'inonder la ville d'horodateurs. Ils eurent l'occasion de rencontrer un marin du ferry-boat qui assure la traversée du Vieux Port. Ils sont sept marins qui devaient se mettre en grève pour être embauchés en CDI-marin par la ville, qui les ballade de CDD en CDD depuis des années.

Le vendredi 22, en canots de sauvetage, des matelots et d'autres personnels grévistes de la SNCM, bloquaient la passe nord du port pour empêcher les navires de la compagnie CMN de passer. Ce soir-là, le gouvernement proposait une réunion à Paris pour le lundi 25, sans exiger cette-fois-ci de contrepartie.

Lundi 25, les grévistes se retrouvaient nombreux devant le siège. De son côté, la direction tentait de faire reprendre le travail. Elle fit revenir les intérimaires. Mardi 26 avril, des cars de CRS stationnaient en face du siège, gardant les barrières devant l'entrée: quelques cadres et employés non-grévistes entrèrent travailler. Mais certains, ne supportant pas de travailler sous la surveillance policière, ressortirent l'après-midi, avec la CGC et FO. Le même après-midi, la direction fit repartir les intérimaires.

Le même jour encore, les représentants de la CGT revenaient avec les propositions du gouvernement et de la direction, qui s'engageaient à trouver des moyens juridiques pour que le RIF (le nouveau "pavillon de complaisance" lancé par le gouvernement) ne s'applique pas au trafic de la SNCM sur la Corse et le Maghreb. Ils suspendaient la mise en application du volet social du projet d'entreprise, relançant des discussions avec les syndicats sur leurs propositions "alternatives" concernant le projet de privatisation et de suppression d'emplois.

Ainsi, direction et gouvernement jettent du lest. Ils ne promettent que des discussions, mais cela montre au moins que la grève les gêne. Mais sans hésitation, comme le proposaient les secrétaires CGT, les grévistes refusèrent de reprendre le travail sur cette proposition.

Ils se retrouvèrent à la Joliette, avec les manifestants du Port autonome, des dockers, des Douanes, et d'autres qui craignent eux aussi pour leur emploi. Puis ils allèrent à un rassemblement à la Porte d'Aix, avec des délégations d'autres entreprises de la région touchées par des suppressions d'emplois, voire par des fermetures: Lustucru à Arles et Nestlé à Marseille. En fin d'après-midi, les marins partirent fermer à nouveau la passe Nord du port.

C'est peut-être la crainte que tout cela ne fasse tâche d'huile qui rend le gouvernement prudent.

Correspondant LO



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Carrefour ou SNCM, deux grèves totalement légitimes.
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Message par Emma Ven 29 Avr - 17:21

sorlac a écrit:
Patience a écrit:
jeasse a écrit:Pédro tu ne rêve pas, j'ai bien écrit gréve légitime.. Bad)

http://www.liberation.fr/page.php?Article=292784

On a vu ça hier soir au JT et on s'est dit que s'il y avait un entrepôt en grève près de Bordeaux, on irait leur porter des croissants et du café bien chaud!



Les voir se battre pour 50 euros tandis que le patron se barre avec 38 millions, ça laisse un goût très amer..

mégère
Patience, il y a-t-il des grêves illégitimes dans le monde parfait des compromis.
Ces petites reculades, ces petits pas en arrière, ces oui-oui affirmés, ces signatures apposés aux bas de documents minoritaires ont amené ces retraites chapeau, ces services publics vilipendés.
Pour les socio-libéraux, l'addition se paiera quoiqu'il arrive en 2007.
parfaitement d'accord avec toi.
en quoi une grève serait plus légitime qu'une autre? et surtout en quoi sommes-nous qualifier pour le dire?
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Message par Pedro Ven 29 Avr - 17:24

Dans les entreprises Lutte Ouvrière n°1915 du 15 avril 2005

--------------------------------------------------------------------------------
Région Rhône-Alpes : Grèves pour les salaires

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Une grande partie des ouvriers de Cotelle, à Rillieux (Rhône), est en grève depuis vendredi 8 avril pour de meilleurs salaires. L'usine, qui appartient au groupe Colgate-Palmolive, conditionne de l'eau de Javel en doses ou en bouteilles. Ce groupe a affiché une hausse de plus de 10% des bénéfices chaque année depuis 2001 pendant que les salaires augmentaient au maximum de 2% par an après plusieurs années de blocage.

À Rillieux, depuis plusieurs années, les départs ne sont pas remplacés et la charge de travail ne cesse d'augmenter. Seuls les agents de maîtrise sont plus nombreux et ce sont eux qui bénéficient des augmentations les plus fortes. D'autre part, Colgate-Palmolive a décidé en décembre dernier un plan de fermeture d'un tiers de ses usines et 4400 suppressions d'emplois dans le monde. Ainsi l'usine de Gand, en Belgique, va fermer, et l'usine de Rillieux en récupère la production avec seulement une quinzaine d'emplois supplémentaires, au lieu de 50 à Gand. Cela signifie toujours plus de chômeurs, toujours plus de travail pour les ouvriers qui restent, cela pour le plus grand bien des actionnaires.

Lorsque la direction a annoncé 1% en mars et 0,8% en septembre, les travailleurs ont donc été nombreux à exprimer leur ras-le-bol d'être ainsi méprisés. Après une nouvelle fin de non- recevoir du patron jeudi 7 avril, la grève a commencé le lendemain pour une augmentation de 100 euros pour tous.

Lundi 11, la direction a de nouveau reçu les syndicats pour menacer les grévistes, les traitant d'irresponsables qui mettraient l'avenir de l'usine en danger. Mais s'il est si impératif de produire, il ne tient qu'à elle de mettre fin à la grève en cédant aux revendications. Les grévistes présents ont décidé à l'unanimité la reconduction de la grève pour le lendemain.

Les travailleurs de Cotelle ne sont pas les seuls, dans la région Rhône-Alpes, à s'être mis en grève pour les salaires. Déjà, en mars, les salariés de Sanofi-Pasteur, à Marcy-l'Étoile, avaient obtenu des augmentations au bout de trois jours de grève. Mais les travailleurs postés de Rhodia, à Valence, après dix-huit jours de grève, n'avaient eu que des promesses. Dans le Nord-Isère aussi, les salariés de la compagnie de cars Sérus avaient, eux, fait deux semaines de grève pour des augmentations. Et le 31 mars, 200 ouvrières des différentes usines Lejaby de la région sont venues manifester au siège social à Rillieux, pour protester contre leurs salaires particulièrement bas.

Dans l'Ain également, il y a eu des grèves pour les salaires, en particulier au garage Arno à Bourg-en-Bresse et dans une fabrique de cercueils à Reyrieux. Dans la même zone industrielle de Reyrieux, les ouvriers de l'usine Danfoss (fabrique de compresseurs) sont en grève depuis le 22 mars, en même temps que ceux de l'usine Danfoss d'Anse (Rhône). Trouvant les 2% prévus pour 2005 insuffisants, ils revendiquent 4% de plus, avec un minimum de 74,50 euros. Après avoir bloqué les portes pendant dix jours, ils ont libéré l'entrée suite à un jugement en référé et pour permettre des négociations. Mais le patron ne veut rien entendre sur les augmentations générales: il ne veut parler que d'augmentations individuelles. Aussi la grève continue-t-elle.

Tous ces mouvements expriment le ras-le-bol de ne pas pouvoir vivre avec son salaire pendant que les entreprises affichent des profits dont les actionnaires sont les seuls à bénéficier; les travailleurs en ont assez et certains désormais sont prêts à prendre le risque de perdre de l'argent pour le faire savoir.

Correspondant local


C'est un exemple, mais depuis quelques mois, ce type de grève s'est développé, par rapport aux grèves contre les licenciements. Eh oui, la classe ouvrière existe toujours, et elle se bat toujours, malgré celles et ceux qui passent leur temps à l'enterrer!
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Message par marcoo Ven 29 Avr - 19:49

ben heureusement qu'il y a des gréves !

d'autres exemples :

ALSTOM-GRENOBLE
Les grévistes gagnent
La grève menée par les salariés d’Alstom-Grenoble a eu raison du refus des patrons d’augmenter leurs salaires dans une période de très bons résultats de l’entreprise.

Les deux tiers des salariés d’Alstom Power Hydro Grenoble (459 salariés) ont fait grève pendant 48 heures avec blocage des portes, jeudi 21 avril, à l’appel d’une intersyndicale CGT-SUD. Fruit direct de la déception et de la colère liées au résultat des négociations annuelles obligatoires pour 2005, ce mouvement portait sur l’augmentation générale des salaires (de 75 à 100 euros revendiqués pour tous, selon les syndicats). Il semblait bien que le ton allait monter d’un cran, avec l’apparition aux portes, dès le lendemain au petit matin, d’un groupe de vigiles, ainsi que de gros rochers antiblocage déposés dans la nuit... Finalement les négociations reprenaient en fin de matinée, se poursuivant même dans la cour l’après-midi après l’assemblée générale. « Tandis que la direction générale nous répétait à l’envi que l’entreprise allait mal, le chiffre d’affaires a été multiplié par cinq », affirme un syndicaliste (de 85 millions d’euros fin 2003 à 424 millions fin 2004). Sur le marché de la réhabilitation des turbines hydrauliques, dopé par la crise du pétrole, les offres s’accumulent et l’avenir s’annonce bien. Selon l’intersyndicale, « le montant des prises de commandes dépasse toutes nos espérances, 420 millions d’euros, alors que la direction annonçait 85 millions en 2004 pour justifier [...] un plan de 20 % de suppressions d’emplois ». Pourtant, celle-ci continue d’exclure tout rattrapage des pertes de pouvoir d’achat liées au gel des salaires subi par les travailleurs d’Alstom pendant cinq ans. La deuxième chose que refusent les travailleurs est l’accentuation de la politique d’individualisation des salaires. La direction garde encore un souvenir cuisant d’une grève tournante massive de six mois en 1996, à laquelle les cadres avaient largement participé. L’un de ses objectifs est d’appliquer à toutes les catégories ce qu’elle applique aux cadres, qui reçoivent des « primes individuelles à l’objectif ». Au final, les travailleurs d’Alstom décidaient de reprendre le travail, non sans avoir arraché une augmentation de 50 à 70 euros pour 80 % des personnels Etda et ouvriers, 30 euros pour les 20 % restant, assortie d’une revalorisation de 10 % des « primes variables » versées aux ouvriers effectuant des travaux dangereux, et d’une prime exceptionnelle de « sortie du plan social » (sic) de 100 euros qui sera versée aux personnels Etda et ouvriers. Plus qu’une bataille sur les chiffres, c’est donc une lutte en défense du principe même de l’augmentation générale des salaires que mènent les travailleurs d’Alstom Power Hydro. Les prochaines négociations salariales, prévues dès septembre prochain, promettent d’être serrées.

Correspondant


ou


SNPE-SME-SAINT-MÉDARD
Usine bloquée
Les employés de l’usine SNPE-SME de Bordeaux sont en grève depuis le 4 avril...

Début mars, lors des négociations salariales, la direction de la SNPE-SME (entreprise qui compte 830 personnes environ) propose 0,5 % d’augmentation et supprime le talon (somme plancher rehaussant les plus bas salaires pour diminuer l’écart avec les plus hauts). Il était de 40 euros en 2004. Le 10 mars, plus de 300 salariés expriment leur mécontentement, avec des dizaines de milliers d’autres à Bordeaux. Ce succès encourage le CEP (sécurité automobile, airbags) à entrer en lutte. Les revendications sont surtout 150 euros net de prime de quart et les heures de nuit à 40 %. Le personnel est surtout jeune, beaucoup sont des anciens intérimaires. La grève appelée par l’intersyndicale SUD-CGT-FO démarre le 4 avril. Les grévistes font la grève du zèle durant les heures de travail et débrayent deux heures à chaque fin de quart. Tous les débuts de débrayage de matin et d’après-midi, des défilés de voitures (warnings, klaxons et drapeaux syndicaux flottant) traversent l’usine et stationnent devant les bureaux de la direction. En une semaine et demie et quatorze heures de grève par équipe, les stocks sont vides. La direction paie le flux tendu. Le 12 avril, la réunion du comité central d’entreprise a lieu au siège du groupe à Paris. La direction doit faire des propositions sur les salaires. Les syndicats organisent avec succès une collecte pour financer la montée. Cent quarante personnes partent en train pour rejoindre les 80 salariés du CRB, filiale parisienne. Derrière la banderole « C5 pour les uns... c’est RIEN pour les autres ! Augmentez nos salaires », les manifestants enthousiastes rejoignent le siège. Les CRS sont là mais ne restent pas. Pendant cinq heures et demie, les pétards, les tambours et les slogans vont retentir. La direction donne unilatéralement 0,8 % et une prime exceptionnelle de 75 euros bruts (56,25 euros nets) pour le 1er avril. Pour la prime de quart, elle passe en quelques heures, de 50 euros bruts à 87 euros bruts. Le jeudi 14 avril, elle signe avec les syndicats le passage pour tous des nuits à 40 % et une augmentation de 87 euros bruts de prime de quart pour le site de Saint-Médard. Cela représente, pour les plus bas indices, 66 euros nets pour les 2x8 et 91 euros nets pour les 3x8 et 5x8. Le travail reprend au CEP, mais le mécontentement persiste sur les salaires. Le vendredi 15 avril, la direction lâche 20 euros de talon pour éviter la grève. Mardi 19 avril, à l’appel de l’intersyndicale, la grève démarre. Un piquet de grève fait un barrage filtrant à l’embauche. 300 à 350 personnes débrayent deux heures par jour. La deuxième heure du matin sert d’AG. Au CEP, la production est quasiment nulle et les heures supplémentaires sont refusées malgré les pressions. Trois jours après, l’AG de 200 personnes décide de construire un mur le vendredi 22 avril. Il est bâti à l’entrée principale devant le directeur et des médias locaux. Il est nommé « 0,8 % le mur de la honte ». L’incendie de pneus et les tambours ajoutent à l’ambiance. Les bureaux sont envahis par une manifestation improvisée. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la grève continue, mais des négociations ont été proposées aux travailleurs en lutte.

Correspondant

et y'a aussi les luttes pour le logement, les sans papiers, etc etc etc !

maintenant, il faut passer a autre chose ! et non pas des luttes boite par boite pour défendre ses intérets immédiats mais un vaste mouvement social posant la question du pouvoir, du "qui décide" !

on peut toujours dire "quelle légitimité vos revendications", mais nous, notre probleme c'est de dire : "votre société de merde, vos sdf qui crévent, vos millions de mort de faim, de sida, de manque d'eau potable etc etc, quellle est sa légitimité ???"

Et le probleme, c'est que le roi est nu...
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Message par Pedro Ven 29 Avr - 20:10

Effectivement, il faudrait arriver à faire en sorte que toutes les boîtes se mettent ensemble, que les grèves comme celles de Carrefour fassent boule de neige (en tout cas, elle bénéficie d'une bonne médiatisation). Encore faut-il que les organisations ouvrières les plus puissantes, comme la cgt, au niveau syndical, le pc, au niveau politique, se donne les moyens, une politique, visant à développer un tel mouvement. On ne le répète jamais assez, mais c'est bien dans de telles circonstances que l'on s'en rend compte, il manque une politique, une direction ouvrière, un parti ouvrier digne de ce nom, avec des dirigeants et des militants totalement désintéressés, capables de se mettre à la tête d'un tel mouvement, de le tirer en avant.
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Message par Patience Ven 29 Avr - 21:39

sorlac a écrit:[

Patience, il y a-t-il des grêves illégitimes dans le monde parfait des compromis.
Ces petites reculades, ces petits pas en arrière, ces oui-oui affirmés, ces signatures apposés aux bas de documents minoritaires ont amené ces retraites chapeau, ces services publics vilipendés.
Pour les socio-libéraux, l'addition se paiera quoiqu'il arrive en 2007.



Ben punaise va falloir que j'aille voir ailleurs si je veux pouvoir discuter calmement...


Ai-je dit que c'était une grève "illégitime"?

Non, je n'ai pas employé ce terme.

En ce qui me concerne, j'ai simplement signifié que ce mouvement là avait ma sympathie, ce qui n'était pas le cas de la grève du syndicat corse de la SNCM qui demandait une préférence nationale (corese bien sur) à l'emploi..
Voilà des grévistes à qui je n'irai pas porter le café....
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Message par Emma Ven 29 Avr - 21:53

il n'y a pas quoi s'énerver. Sorlac et moi-même on pose simplement une question
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Message par Proudhon Sam 30 Avr - 9:49

Patience a écrit:
sorlac a écrit:[

Patience, il y a-t-il des grêves illégitimes dans le monde parfait des compromis.
Ces petites reculades, ces petits pas en arrière, ces oui-oui affirmés, ces signatures apposés aux bas de documents minoritaires ont amené ces retraites chapeau, ces services publics vilipendés.
Pour les socio-libéraux, l'addition se paiera quoiqu'il arrive en 2007.



Ben punaise va falloir que j'aille voir ailleurs si je veux pouvoir discuter calmement...


Ai-je dit que c'était une grève "illégitime"?

Non, je n'ai pas employé ce terme.

En ce qui me concerne, j'ai simplement signifié que ce mouvement là avait ma sympathie, ce qui n'était pas le cas de la grève du syndicat corse de la SNCM qui demandait une préférence nationale (corese bien sur) à l'emploi..
Voilà des grévistes à qui je n'irai pas porter le café....

Il faudrait savoir Patience, d'un côté les corses sont traités de fainéants, de l'autre, quand ils demandent une préfétrence nationale pour travailler ils sont traités de nationalistes.

Quand au mouvement sur la préférence nationale, c'était l'avant dernier mouvement, pas celui-là !!!!
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Message par Pedro Sam 30 Avr - 15:44

patience, excuse moi mais, je crois qu'il y a confusion. En effet, le mouvement conduit par le syndicat Corse, s'était celui, comme dit Proud'hon, de l'an dernier. La CGT y était fortement opposée. La CGT n'est pas un syndicat Corse, autant que sache... tel
Ce mouvement là n'a rien à voir avec la préférence nationale, il s'agit de dénoncer la possibilité qu'aurait la SNCM (mais pas seulement elle), d'embaucher des marins à bas coût.

Leur société Lutte Ouvrière n°1916 du 22 avril 2005

--------------------------------------------------------------------------------
Le RIF, droit d’exploitation accrue pour les armateurs

--------------------------------------------------------------------------------

Après les députés, les sénateurs ont voté le 14 avril la loi créant le «Registre international français». Grâce à ce RIF les compagnies maritimes françaises pourront embaucher jusqu’à 75% de leurs équipages aux conditions de leur choix, c’est-à-dire aux salaires du Tiers Monde. Et cela sans avoir recours à un pavillon de complaisance et en bénéficiant des avantages liés au pavillon français: subventions, baisses d’impôts, etc. Pour certains navires, il suffira que le capitaine et le second soient français (et payés selon la loi française) et tout le reste de l’équipage pourra être embauché aux conditions des bateaux-poubelles. Cette loi est donc une attaque en règle contre les conditions de travail et contre les emplois des marins du commerce.

Les marins ont donc manifesté contre le RIF en mars, lorsque la loi est passée devant les députés. Ils ont alors bloqué le port de Calais, d’où partent les ferries pour la Grande-Bretagne, et se sont heurtés à la police. Ils ont recommencé le 14 avril, lors du vote des sénateurs, bloquant à nouveau les ferries de SeaFrance, à Calais. Ils sont venus manifester à Paris où, à nouveau, ils ont été accueillis par les CRS. À Marseille, les marins de la SNCM sont en grève contre le RIF depuis ce moment-là.

Le ministre de la Mer prétend qu’il s’agit de renforcer la flotte française, passée du 4e au 29e rang mondial. Mais les premières flottes mondiales sont celles du Panama et du Liberia grâce à leurs pavillons de complaisance. Les armateurs des navires battant pavillon du Panama sont américains, japonais, français, etc. Près de 50% des navires des armateurs français battent officiellement pavillon de complaisance. Les salaires, les conditions de travail, les normes de sécurité, l’état des bâtiments sont du ressort du pays où le bateau est enregistré. Les bénéfices aboutissent dans les grandes compagnies occidentales. Le ministre a le front de dire que cette nouvelle loi permettra de lutter contre les pavillons de complaisance, alors qu’elle exonérera les armateurs non seulement du code du travail mais même de la peine d’aller à la recherche d’un tel pavillon.

L’actualité voudrait que l’on qualifie le RIF de directive Bolkestein des mers. Mais l’antériorité des pratiques des armateurs fait que c’est plutôt Bolkestein qui propose des pavillons de complaisance sur la terre ferme...

Paul GALOIS

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Message par jeasse Lun 2 Mai - 10:29

Pedro a écrit:patience, excuse moi mais, je crois qu'il y a confusion. En effet, le mouvement conduit par le syndicat Corse, s'était celui, comme dit Proud'hon, de l'an dernier. La CGT y était fortement opposée. La CGT n'est pas un syndicat Corse, autant que sache... tel
Ce mouvement là n'a rien à voir avec la préférence nationale, il s'agit de dénoncer la possibilité qu'aurait la SNCM (mais pas seulement elle), d'embaucher des marins à bas coût.


Celà exprime clairement le problème de la SNCM, c'est que les grèves sont tellements nombreuses, pour un oui ou pour un non, que l'on ne s'y retrouve plus, syndicats compris.

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Message par marcoo Lun 2 Mai - 10:35

tu sais jeasse, c'est pas compliqué de lire la presse avant d'écrire un sujet sur un truc dont on ne comprend pas un traitre mot...
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Message par jeasse Lun 2 Mai - 15:18

marcoo a écrit:tu sais jeasse, c'est pas compliqué de lire la presse avant d'écrire un sujet sur un truc dont on ne comprend pas un traitre mot...


oops!, j'ai du oublier un smiley....Bad)

ceci dit, au moins dans les commentaires des médias nationaux, le RIF n'apparaissait pas au premier plan des problèmes déclencheurs de cette grève.

Mais bon, peut-être est ce la lunette déformante des médias.

le mot traître que je comprend, c'est que le SNCM est au bord du gouffre et que la grève lui a fait faire un grand pas.....reste à savoir dans quelle direction

Quant à patience, elle n'a , me semble-t-il pas cité la grève des nationalistes comme étant celle qui vient de s'achever.

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Message par Pedro Mar 3 Mai - 22:33

jeasse a écrit:
marcoo a écrit:tu sais jeasse, c'est pas compliqué de lire la presse avant d'écrire un sujet sur un truc dont on ne comprend pas un traitre mot...


oops!, j'ai du oublier un smiley....Bad)

ceci dit, au moins dans les commentaires des médias nationaux, le RIF n'apparaissait pas au premier plan des problèmes déclencheurs de cette grève.

Mais bon, peut-être est ce la lunette déformante des médias.

le mot traître que je comprend, c'est que le SNCM est au bord du gouffre et que la grève lui a fait faire un grand pas.....reste à savoir dans quelle direction

Quant à patience, elle n'a , me semble-t-il pas cité la grève des nationalistes comme étant celle qui vient de s'achever.

Et toutes les boîtes qui ferment, parce que ces messieurs les capitalistes décident, pour faire monter l'action, d'en liquider, ce sont les grèves qui en sont responsables? C'est marrant, quand des travailleurs, de la SNCM ou de n'importe qu'elle autre boîte font grève, ont parle toujours d'eux comme de vilains pas beaux qui vont plomber la société dans laquelle ils travaillent. Ce refrain est donc un refrain très connu, venant du patronat... ou de l'état patron. Mais, voyons, un peu de logique, si les dirigeants de la sncm font durer la grève, c'est qu'ils ont prévu le coup et qu'ils ont de la marge... Dans l'autre cas, ils auraient cédé rapidement!
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Message par Patience Jeu 5 Mai - 0:26

jeasse a écrit:

Quant à patience, elle n'a , me semble-t-il pas cité la grève des nationalistes comme étant celle qui vient de s'achever.

Merci Jeasse.

Je parlais effectivement de l'avant dernière grève pour la préférence corse à l'emploi.

Je sais pas si elle était légitime, mais je suis certaine que je ne leur aurais pas porté de croissants...
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Message par Pedro Jeu 5 Mai - 20:07

Je ne me fais aucune illusion sur ma "soi-disant" sécurité de l'emploi, das yog. Je m'explique assez mal qu'une société "soi-disant" au bord de la faillite (mais comment savoir, puisque ces sociétés, y compris quand elles sont entre les mains de l'état, voient leur comptabilité entouré d'un voile opaque) laisse durer une grève. A la Sncm, comme dans bien d'autres boîtes, les patrons, dès lors qu'un bras de fer est entamé avec les travailleurs, savent très bien jusqu' où ils peuvent aller (et ils peuvent aller très loin). Quand ils entament un mouvement de grève, les travailleurs, au moins les plus conscients, savent fort bien que la bagarre sera longue, et que s'ils tombent en minorité, cela sera encore plus difficile. Les dirigeants d'une boîte, qu'il s'agisse de la sncm, de carrefour, de la poste, etc, misent généralement sur le pourrissement de la situation.
Pour ce qui concerne les jours de Pentecôte offerts par les entreprises du privé à leurs salariés, ceux-ci ne seront pas payés par l'entreprise, mais récupérés par les travailleurs ( jour artt en moins, par exemple).
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Message par Pedro Jeu 5 Mai - 20:10

Patience a écrit:
jeasse a écrit:

Quant à patience, elle n'a , me semble-t-il pas cité la grève des nationalistes comme étant celle qui vient de s'achever.

Merci Jeasse.

Je parlais effectivement de l'avant dernière grève pour la préférence corse à l'emploi.

Je sais pas si elle était légitime, mais je suis certaine que je ne leur aurais pas porté de croissants...

J'avais bien compris que tu parlais de cette grève là, mais cela n'était pas clair. Il y avait une confusion, dans tes propos, entre cette grève et la grève actuelle.
Pour ce qui est de la grève pour la préférence Corse à l'emploi, je peux te dire que ces derniers n'avaient pas mon soutien. J'ai toujours considéré comme des ennemis des travailleurs, des gens qui emmènent la classe ouvrière dans le piège du nationalisme, du chauvinisme.
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Message par Pedro Ven 6 Mai - 16:21

das_Yog a écrit:Non non, si vous prenez des boites comme TF1, Shell ou Mondial assistance, elles ont décidés de faire cadeau de cette journée a leur salariés sans demander de contrepartie...

De toute facon meme les patrons ca ne les interessent pas cette journée en plus, ne mettez pas les entreprises privées dans ce coup la, elles aussi paient et ca ne leur apportent que des emm... de devoir faire ces changement (les modifs a apporter a la compta ce n est pas quelque chose d anodin et ca coute meme parfois plus cher qu une journee de travail classique)

C est pas complique de voir que l etat francais est au bord de la faillite et qu il sauve les meubles comme il peut, il n y a que lui que ca interesse une hausse de la productivité de ses salariés...

Je m'explique assez mal qu'une société "soi-disant" au bord de la faillite (mais comment savoir, puisque ces sociétés, y compris quand elles sont entre les mains de l'état, voient leur comptabilité entouré d'un voile opaque) laisse durer une grève. A la Sncm, comme dans bien d'autres boîtes, les patrons, dès lors qu'un bras de fer est entamé avec les travailleurs, savent très bien jusqu' où ils peuvent aller (et ils peuvent aller très loin).

Moi j ai une autre explication qui marche tres bien : plus de sous. Imaginez qu avant leur fermeture il y ait eu une greve a Metaleurop sur les salaires, vous croyez vraiment que le directeur aurait eu la possibilité materielle de faire quoi que ce soit ? C est pour ca que je parle de rester trop longtemps avec la securite de l emploi, parce que du cotes des entreprises publiques elles peuvent s endetter comme elles veulent, les investisseurs savent qu ils pourront se refaire en possedant la France des que l etat Francais sera en banqueroute et qu ils feront valoir leurs droits...

Tiens d ailleurs vous faites comment pour savoir si une entreprise a la possibilité materielle de repondre aux revendications (surtout dans une periode ou les entreprises se mettent a vendre leur capital(!) pour faire du benefice a court terme et attirer l investissement) ?

Fin XIXe siecle (et debut XXe siecle) les syndicats des mines etaient passés experts dans la comptabilité d entreprise et dans les cours mondiaux du charbon ce qui leur permettait de savoir a chaque fois ce qu ils pouvaient demander et de le defendre au parlement.

Mais au XXIe siecle ? On s en fout on est pas la pour gérer le capital, au pire c est le citoyen qui paiera ? Je me disais bien, mais c est vrai qu il y a eu un changement de l ideologie dominante dans ces structures a partir de 17...

Vous savez ca n existe pas la classe bourgeoise, si un patron perd de l argent, les autres patrons s en contrefoutent totalement et ne vont pas pour autant renflouer l entreprise...

Pour ce qui concerne Métalleurop :

Dans les entreprises Lutte Ouvrière n°1799 du 24 janvier 2003

--------------------------------------------------------------------------------
Metaleurop (Pas-de-Calais) saccager une région, puis l'abandonner !

--------------------------------------------------------------------------------

Après nous, le déluge ! Les cours du zinc et du plomb ne cessent de baisser. Les actionnaires de Metaleurop ont donc décidé de se désengager de leur filiale du Pas-de-Calais qui produit ces métaux, l'usine de Noyelles-Godault. Parmi ces actionnaires, les groupes Glencore (américain), Preusag (allemand) et Algeco (France).

Ceux-ci ont fait connaître leur décision par un fax envoyé à l'usine le jeudi 16 janvier. Dans ce fax, ils expliquent qu'ils feront ainsi l'économie d'un plan de restructuration trop coûteux à leur goût et qu'ils pourront réaliser des bénéfices dès l'année 2003. Le message se veut donc rassurant pour les financiers, mais il ne dit pas un mot du sort des travailleurs employés sur le site ni de la pollution catastrophique de toute la zone autour de l'usine.

En tout, un peu plus de 1 000 travailleurs sont sur le site : 830 embauchés par Metaleurop, les autres étant des intérimaires et des employés d'entreprises sous-traitantes. Au total, près de 2 000 emplois sont menacés, si l'on y ajoute les emplois induits par l'activité de l'usine. Quant à la pollution, elle est l'une des plus graves en France : 13 % des enfants de moins de 15 ans dans les communes qui entourent l'usine ont un taux alarmant de plomb dans le sang, et on connaît les conséquences particulièrement graves du saturnisme pour la santé. Les sols sont truffés de métaux lourds au point que les légumes qui poussent dans les jardins sont interdits à la consommation. Les financiers se préparent donc à laisser derrière eux une double catastrophe sociale et écologique.

Après cette annonce, l'abattement domine. Tout le monde se demande de quoi demain sera fait. Un plan social était en discussion avant que la décision ne soit connue. On en était à l'ouverture du livre 3, et les négociations prévoyaient des indemnités de 250 000 à 300 000 francs (environ 40 000 euros) pour les travailleurs nés jusqu'en 1947. Ces travailleurs, une centaine, devaient d'ailleurs renvoyer leur formulaire ces jours-ci et tous se demandent ce qui les attend. Au total, 240 travailleurs devaient être licenciés avec des indemnités diverses. Les syndicats et les politiciens locaux croyaient ou faisaient mine de croire à la " restructuration " de l'usine. A présent, ce sont 2 000 personnes qui sont dans l'incertitude. Une petite entreprise sous-traitante, elle, n'attend même plus et a déjà licencié 16 salariés.

Les syndicats ont proposé de continuer le travail pour avoir des stocks et, peut-être, pouvoir les négocier ensuite. Mais ce n'est pas si simple, car tout manque dans l'usine pour continuer l'activité. Pour le moment, les travailleurs rencontrés à la sortie de l'usine ne voient pas encore comment ils pourraient contraindre les capitalistes à payer la note. Certains même voudraient croire que les politiciens vont pouvoir les aider. Mais ils auraient bien tort de compter sur eux.

Les élus des communes environnantes, les députés locaux, toutes tendances confondues, se disent révoltés aujourd'hui, et s'en prennent aux " décisions prises dans le secret des conseils d'administration ". Mais ils ont toujours, dans le passé, hésité à peser sur Metaleurop pour imposer aux actionnaires les mesures nécessaires pour respecter la santé des travailleurs et des riverains, sous le prétexte de vouloir préserver les emplois. Même les Verts se sont prêtés à un semblant de plan de réhabilitation des sols en accord avec la direction de l'usine. Pendant que l'usine continuait de cracher de la poussière de plomb, elle ne déboursait que 60 millions d'euros dans une expérience de dépollution lente du sol.

L'usine a déjà tué : dix morts en 1993, un en 1994, tués par l'explosion d'une colonne de zinc. Mais à part la condamnation symbolique d'un directeur, il n'y avait pas eu d'autre action contre l'usine, et surtout, aucun des politiciens qui font mine de s'indigner maintenant n'avait exigé à l'époque que les actionnaires prennent sur leurs profits pour réaliser les travaux de sécurité nécessaires pour les ouvriers de l'usine et les riverains.

Delevoye, ministre nordiste de Raffarin, promet de réfléchir à une zone franche, à un plan de relance. Roselyne Bachelot (UMP) annonce que " les responsabilités environnementales et sanitaires de Metaleurop seront recherchées ". Et dans ce festival d'hypocrisie, Mer, le ministre des Finances qui a été PDG dans la sidérurgie, se dit " révulsé", lui qui a licencié des dizaines de milliers de travailleurs. S'il y a quelque chose de révulsant, ce sont ces déclarations ministérielles qui versent quelques larmes médiatiques, mais qui encouragent du geste et de la voix les patrons à saccager les emplois et les vies des travailleurs. Il serait vain de croire qu'une solution peut venir des pantins du gouvernement. Les travailleurs devront compter sur leurs propres forces pour imposer que de l'argent soit trouvé pour payer les salaires et les indemnités.

L'émotion est grande et dans la région toutes les discussions évoquent le cas de Metaleurop. Et en effet, l'affaire Métaleurop devrait devenir l'affaire de tous les travailleurs, pour obliger les patrons à prendre sur leurs profits pour payer les salaires, indemniser correctement les travailleurs et réparer les dégâts de l'exploitation capitaliste.



Haut de page

Plus de sous, Métalleurop? Le groupe à qui appartenait cette entreprise n'à cessé de toucher des tonnes de subventions de l'état, de la région. Et je ne parle pas des profits en bourse, des dividendes reversés aux actionnaires.

Je fais comment pour savoir si une entreprise à la possibilité matérielle de répondre aux revendications? Il est arrivé, lors de certaines grèves, que des travailleurs aillent carrément mettre le nez dans la comptabilité de l'entreprise, et qu'ils y trouvent des choses édifiantes. Il n'est pas rare, par exemple, qu'une entreprise provisionne, en vue d'un futur plan social. Cela ne s'appelle pas gérer le capital, mais mettre son nez dans les affaires des capitalistes, et là, on verrait bien qu'il y a de l'argent!

Changement de l'idéologie dans ses structures dominantes? Excuse moi, c'est quoi se charabia? (Je dois être un peu con, ou alors, s'est mon alzeimer, je ne comprends plus rien!). Et pourquoi en 17?

Alors, selon toi, la classe bourgeoise n'existe pas, parce que les patrons ne sont absolument pas solidaires entre eux?

La fameuse classe bourgeoise, quand elle perd de l'argent avec une société, ou qu'elle n'en gagne tout simplement pas assez, fait faire un plan social, par le pdg de l'entreprise en question, fait fermer une ou plusieurs usines. La classe bourgeoise en question ne met d'ailleurs pas tous ses oeufs dans le même panier. Elle peut avoir aussi vite fait d'investir dans telle entreprise et de retirer ses billes dans telle autre. Qui plus est, cette classe bourgeoise à ses valets politiques, un gouvernement, un appareil d'état à sa solde. Par le passé, nombre de capitalistes (lors de fameuses nationalisations, par exemple), se sont vus racheter leur affaire par l'état, et donc, copieusement indemniser. La famille de wendel, par exemple, dont l'héritier n'est autre que le fameux baron seillères, à revendu ses entreprises de métallurgie à l'état, à charge pour se dernier de procéder aux licenciements, aux fermetures d'usines, etc. Avec l'argent récolté, seillères à pu créer sa holding, investir dans d'autres boîtes. seillères avait des billes dans aom, qu'il a sacrifié, jugeant la société trop peu rentable. Il possède aussi des billes dans Valéo, et dans des tas d'autres sociétés.
Dans tous les secteurs de l'économie, la bourgeoisie rachète, constituant des groupes géants, premier ou second mondial de sa catégorie, revend.
La bourgeoisie dont je parle est bien à l'abri du besoin et de la faillite. Cette bourgeoisie là, quand elle abandonne une affaire, ne demande pas spécialement d'aide à d'autres patrons. seillère et sa bande n'ont strictement rien à faire du licenciement de centaine ou de milliers d'individus, de la fermeture d'une ou plusieurs usines. Ils jouent au monopoly, un point s'est tout, et ce sont eux qui ont la rue de la paix et les hôtels qui vont bien avec... Peut leur importe aussi que des petits patrons qui bossent en sous-traitants soient obligés, à cause la gabegie capitaliste, de mettre la clef sous la porte!
Alors, oui, la bourgeoisie existe toujours, et son emprise désastreuse sur l'économie est plus que jamais marquante.


Dernière édition par le Ven 6 Mai - 16:40, édité 1 fois
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Message par Pedro Ven 6 Mai - 16:26

Un exemple avec la famille Lagardère :

Leur société Lutte Ouvrière n°1789 du 15 novembre 2002

--------------------------------------------------------------------------------
Lagardère rachète Vivendi Universal Publishing - Des armes aux livres, tout fait profit

--------------------------------------------------------------------------------

Avec le rachat de la branche édition de Vivendi pour 1,25 milliard d'euros payés cash, le groupe Lagardère, qui possède déjà Hachette, va contrôler environ la moitié des éditions en France, et 80 % des publications scolaires ou des livres de poche, ainsi que 70 % de la distribution du livre.

Les autres éditeurs, qui arrivent loin derrière, s'alarment de cette situation de quasi-monopole, craignant que cela ne restreigne le choix des titres, mais surtout que les ouvrages qu'ils publient soient moins bien distribués dans les librairies, les supermarchés ou les kiosques Relay, déjà entre les mains de Lagardère.

Le risque existe en effet, même s'il n est pas nouveau. Le monde de l'édition n'a jamais obéi aux principes d'une exception culturelle quelconque. Comme toute marchandise, la diffusion du livre est régie par les lois du marché : on fabrique dans le but de vendre le plus possible, que ce soit au travers de séries grand public, de livres à bon marché ou de la recherche du best-seller (d'où la course aux prix littéraires qui se tient actuellement). Les bénéfices engrangés de cette façon permettent alors aux éditeurs de publier parallèlement d'autres titres à petit tirage, et de se donner ainsi une image de marque.

Dans le milieu de l'édition, la concurrence est aussi féroce que dans la grande distribution, la téléphonie ou l'électronique, pour ne citer que quelques secteurs. Quand des petits éditeurs indépendants essaient de publier des ouvrages qu'ils estiment de qualité, indépendamment du nombre de ventes escomptées, presque toujours ils se cassent les dents face aux gros (pas seulement Hachette ou Vivendi), qui ont d'autres moyens financiers pour imprimer à plus bas prix, promouvoir ou distribuer leurs titres, et qui ont des banques pour les soutenir. Les faillites sont fréquentes, de même que les rachats et la concentration qui s'ensuivent, comme dans n'importe quel autre secteur de production. Et la cause là aussi est la concurrence et la recherche du profit.

Dans le mode de fonctionnement capitaliste auquel n'échappe pas le livre, demander que soient respectées les lois de la concurrence revient à aboutir à la situation actuelle : un fabricant d'armes peut contrôler plus de la moitié de l'édition en France ; tout comme un marchand de béton peut contrôler la plus importante chaîne de télévision ; puisque ça rapporte...

Marianne LAMIRAL


Cette famille à ses amitiés politiques, à droite comme à gauche.
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Message par Pedro Ven 6 Mai - 16:36

Autre exemple avec la grande distribution :

Leur société Lutte Ouvrière n°1625 du 3 septembre 1999

--------------------------------------------------------------------------------
Carrefour-Promodès : la loi des gras

--------------------------------------------------------------------------------

Carrefour (qui contrôle aussi Picard) et Promodès (qui possède Continent, Shopi, Champion...) ont décidé de fusionner. Ce sont déjà des groupes gigantesques de la distribution, respectivement deuxième et troisième de la distribution en France (troisième et sixième en Europe). Mais la bataille financière fait rage dans le secteur de la distribution depuis plus de 10 ans, et il semble que Carrefour en particulier craignait de se faire racheter, peut-être par le groupe américain Wal-Mart, premier groupe mondial du secteur, ou par le néerlandais Ahold.

Les entreprises de la grande distribution, comme les autres, sont ces temps-ci achetées et revendues comme de vulgaires paquets de nouilles. Les bâtiments, les produits et bien sûr les salariés (240 000 dans ce cas) changent de mains pour être intégrés dans des groupes de plus en plus grands, qui brassent des milliards de profits. Le nouveau groupe, s'il voit le jour, rapportera plus de six milliards de francs par an à ses actionnaires, qui pourront s'en servir pour essayer de racheter Casino, Leclerc ou Intermarché, pour devenir encore plus gros. Ce petit jeu se passe aussi à l'échelle de la planète : l'américain Wal-Mart, qui menaçait paraît-il Carrefour, aurait proposé cent milliards de francs à la famille Mulliez pour lui racheter Auchan. Mais ce n'était pas assez, semble-t-il...

Les entreprises, que ce soit dans la grande distribution, dans la banque, dans l'automobile ou ailleurs, ont acquis des tailles comparables à celles des États. Le nouveau groupe Carrefour brassera plus de trois cents milliards de francs par an, soit le sixième du budget de l'État. Le groupe américain Wal-Mart est encore deux fois plus gros. Il est évident que les décisions prises dans les conseils d'administration de ces géants ont un poids considérable sur toute la société.

Et plus ils grossissent, plus ces trusts ont de facilités pour grossir encore. L'actuel mouvement des paysans se dresse contre les prix trop bas imposés par les centrales d'achat toutes-puissantes des grands groupes de la distribution. Eh bien, cette fusion risque d'empirer encore la situation : au lieu de six centrales d'achat, il n'y en aura plus que cinq, et la centrale d'achat du nouveau groupe Carrefour représentera plus du quart des achats en France !

Acheter très bon marché, revendre cher, c'est évidemment le bon moyen de faire fortune. C'est comme cela que se sont faites, parfois en quelques années, les fortunes des Mulliez (Auchan, une des plus grosses fortunes de France), ou de ce Paul-Louis Halley, président de Promodès, qui part à la retraite en laissant la main au directeur de Carrefour : en moins de cinquante ans, il est passé de l'épicerie de gros familiale aux sommets de la grande distribution et a constitué une fortune colossale... Sur la sueur des paysans et en prenant dans le porte-monnaie des petits consommateurs.

Roger Périer



Les familles halley (carrefour), mulliez (auchan), guichard (casino), sont parmi les grosses fortunes de France.
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