à propos de la prostitution
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à propos de la prostitution
En recherchant un texte sur l'IVG dans mes archives forumique, j'ai retrouvé cela:
et vous que pensez-vous de la prostitution?Ce sujet est un sujet politique, car ce sujet au combien traité démagogiquement par nos politiques revient cycliquement quant ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent (sic).
Tiraillé entre leur souhait d'ordre publique et leur électorat consommateur, ils se montrent, aussi bien à droite et à gauche, dans leur plus digne bassesse.
Les uns préconisent de cacher ce sein qu'ils ne faudrait voir et les autres ont des oeillères patentées face à cet esclavagisme qui n'a rien de moderne.
Prétendre que la prostitution est le plus vieux métier du Monde est déjà une grande foutaise machiste.
Comme si écarter les cuisses ou tailler une pipe était un art appris en lycée professionnel!
Certains prétendent qu'un certain nombre de prostituées, travaillent librement et on choisi librement cette profession: qu'on me les amène!!!Car c'est vrai les maquereaux cela n'existe plus!!!
Certaines femmes prétendent que grâce à la prostitution, le nombre de viol est moins important. D'où sortent-elles ces pseudos enquêtes psychologiques, de leurs culpabilisations de nuits migraineuses pour pas que leur tas de graisse de mec leur passe sur le corps?
C'est sûr, la réouverture des maisons closes est une mesure de santé publique. Comme si les MST n'existaient pas au bon temps des maisons d'abattage ( terme plus correct à 10 passes la nuit en moyenne...).
Certains pensent que de réouvrir les maisons closes permettrait de contrôler la prostitution et ferait diminuer le proxénétisme. Dans les pays ou cela existe cela n'a pas permis cela. En effet la prostitution de rue coéxiste avec la prostitution de salon. D'autre part, hypocritement cela permettrait une plus grande rentrée de pactole dans les caisses de l'état, augmentant par la même son rôle de maquereau....
Dans la prostitution qui est le fautive après le proxo? Pas la prostituée qui est avant tout la victime, bien souvent cassée dans des maisons d'abattages dans les Balkans ou shootée un max qui l'a fait nettement mieux se tenir que toutes les torgnoles d'antan.
Non, le fautif c'est le client qui sous couvert d'asseoir sa domination sexuelle sur la gent féminine ou enfantine ou masculine (ce n'est pas un hasard si peu de clients sont des femmes) ou de masquer des lacunes au niveau de sa libido, préfère participer à un viol institutionnalisé.
Emma- Ragotier(e)
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Re: à propos de la prostitution
--- Ce post a plus sa place ici qu'en "Politique française", je l'ai déplacé ---
Dernière édition par le Mar 18 Jan - 12:10, édité 1 fois
Re: à propos de la prostitution
oui chef
Emma- Ragotier(e)
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Re: à propos de la prostitution
Un article intéressant:
http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=4
Extrait:
Ca peut servir de base à une réflexion approfondie sur la question.
http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=4
Extrait:
À quoi sert la prostitution ?
Durant la révolution espagnole, le groupe Femmes libres constatera la présence de nombreux miliciens anarchistes dans les bordels : « On ne peut expliquer que les mêmes esprits qui dans les tranchées sont disposés à tous les sacrifices pour vaincre, dans une lutte à mort, négocient dans les villes l’achat de la chair de leurs sœurs de classe et de condition. Combattants [...] n’outragez plus celles qui, pour survivre, supportent votre tyrannie d’acheteurs pendant que nous nous escrimons à trouver le meilleur moyen d’émanciper ces vies. » [11] Or c’était bien sûr parce qu’ils risquaient leur vie au front que ces miliciens jugeaient plus justifié que jamais leur accès au corps des femmes.
J’ai déjà évoqué la théorie de la « soupape ». On la retrouve dans l’argumentaire du manifeste de Calcutta. Nier comme pervers tous les désirs masculins et les détresses qu’ils expriment, avancent les prostituées Indiennes, « créerait une demande inassouvie de plaisir sexuel dont le poids, même partagé par les hommes et les femmes, pèserait plus lourdement sur les femmes. » Cette fiction a sa version mâle délicate, que rapporte un client : « Quand je rentre, je ne vais pas demander à ma femme de faire l’amour. Elle dort, il est tard, ce n’est pas correct. » [12] Qu’importe que l’épouse concernée ait épuisé les charmes de la pipe conjugale ou que monsieur préfère se faire sucer par un travesti ; de toute façon il est plus commode, et tout à fait « correct » semble-t-il de se vider les couilles dans un lieu de prostitution, comme on se gare en double file pour acheter un paquet de cigarettes. La version « féministe-réaliste » estime que la disparition de la prostitution entraînerait une augmentation des viols. Ce serait pire. C’est donc un moindre mal que le pire soit supporté par une minorité, certes composée essentiellement de femmes, mais dont on défend l’idée -deuxième fiction qui s’articule à la première- qu’elles ont choisi de se faire enfiler pour gagner leur vie.
La force de cette seconde fiction c’est que le principal argument qui lui est opposé est souvent d’ordre moral : comment une personne saine et sensée pourrait-elle choisir de faire quotidiennement et sans manières des cochonneries qu’on ne s’autorise soi-même qu’à l’issue d’un parcours extrêmement codé qui doit combiner deux caractéristiques apparemment contradictoires (je n’ai pas voulu ce qui arrive ; je choisis librement mon partenaire). Au regard des comportements normés, la simplicité marchande de l’acte prostitutionnel peut apparaître à la fois fascinante et « inconcevable ».
Il ne s’agit certes pas de reprocher leur sort aux personnes prostituées. En majorité des femmes [13], elles ne l’ont pas plus « choisi » que les filles « ordinaires » ne choisissent des filières moins prestigieuses et des emplois moins rémunérés que ceux des hommes. Simplement, pour elles, le conte de fées de l’égalité des chances a tourné au cauchemar. Sans même parler des jeunes femmes déportées à travers le monde vers des zones de prostitution [14], Christine Delphy et Claude Faugeron font justement remarquer qu’il est plus facile d’entrer en prostitution que d’en sortir : « Et qu’est-ce que la liberté de se vendre s’il n’y a pas la liberté de se reprendre ? [...] Personne n’ose plus dire qu’elles [les prostituées] aiment à vendre leurs corps, il ne reste plus qu’à affirmer qu’elles le font librement et qu’elles y trouvent davantage d’agrément qu’à vendre leur force de travail. » [15] Tant mieux si les prostitué(e)s peuvent se battre et poser des questions dérangeantes. Nous avons même quelques ennemis communs, dont il peut être plaisant, et pourquoi pas ensemble, de moquer les ridicules ou de botter les fesses, mais le monde où le Produit national brut s’enrichit du décompte des passes ne fait qu’ajouter de l’horreur à l’horreur.
Réglementaristes ou militantes, ces attitudes ne remettent pas en cause la légitimité biologique de besoins masculins autoproclamés et supposés essentiels à l’homme. Le fantasme du libre (et légitime) accès à toutes les femmes trouve son accomplissement au moins symbolique dans l’hypermarché porno-publicitaire que sont devenus les pays industrialisés et la planète entière via Internet. La double morale bourgeoise (division entre celles qu’on épouse et celles qu’on baise) s’en trouve portée près de son point de rupture. Un adolescent contemporain peut, en une journée, voir sur le Net davantage d’images de femmes nues dans toutes les postures érotiques -représentation permanente et vertigineuse d’une « offre » féminine fantasmatique- qu’un érotomane collectionneur comme Pierre Louÿs dans toute sa vie. Je ne vois pas de raison de penser que le paradigme du gang-bang (viol collectif [16]) décliné en revues, films et cassettes vidéo soit moins (dé)formateur et producteur d’angoisses que naguère la crainte des terribles effets de la masturbation. Dans ce contexte, l’accession de l’idéologie des besoins sexuels masculins (mécaniques, pressants, incoercibles) à la reconnaissance économique officielle ne peut être envisagée comme un symptôme insignifiant et moins encore encourageant.
Rafraîchissons-nous avec Fourier, écrivant vers 1820 : « Les amours en civilisation sont comme la politique, l’apogée de fausseté, nos coutumes d’adultère ou cocuage, de prostitution salariée, de pruderie des vieillards, hypocrisie des jeunes filles et dévergondage des jeunes gens et crapule secrète de toutes les classes qui jouissent de quelque liberté, ces coutumes, dis-je, devaient faire juger aux philosophes qu’il était impossible d’atteindre à une plus haute dépravation. L’impossibilité de faire plus mal, trouver pis devait les exciter à la recherche d’un nouvel ordre amoureux. » [17] Dans un tel nouveau monde amoureux, il demeurera loisible à chacun(e) d’offrir son corps et son savoir-faire érotique en « échange » d’une chanson, d’un bijou, d’une promesse... On verra peut-être s’accorder de sévères maîtresses et d’humbles soumis sur la règle « Qui ne lèche pas ne mangera pas ! ». Ce seront là aimables manies passionnelles auxquelles nul ne sera contraint d’adhérer, ni pour sa subsistance ni pour ses (ré)jouissances.
Ca peut servir de base à une réflexion approfondie sur la question.
Alex- moulin à paroles
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Re: à propos de la prostitution
Je pense que la prostitution n'est pas un "métier" comme un autre et qu'elle ne doit pas être considérée en tant que tel.
Je pense que la prostitution participe, consciemment/ inconsciemment, volontairement/involontairement à l'avilissement des êtres humains.
Je pense qu'il faut arrêter de déresponsabiliser les clients, de tenir des discours déculpabilisant, surtout à l'heure actuelle, avec le retour en force de la traite des femmes.
Je pense que les maisons closes étaient/sont des lieux sordides, de véritables usines à foutre dans lesquelles les femmes exténuées par tant de passes étaient exploitées voire même enfermées par des gôeliers sans scrupules.
Je pense que le coprs humain n'est pas une marchandise.
Je pense que la prostitution n'est pas une fatalité.
Je pense plein de trucs en fait....
Je pense que la prostitution participe, consciemment/ inconsciemment, volontairement/involontairement à l'avilissement des êtres humains.
Je pense qu'il faut arrêter de déresponsabiliser les clients, de tenir des discours déculpabilisant, surtout à l'heure actuelle, avec le retour en force de la traite des femmes.
Je pense que les maisons closes étaient/sont des lieux sordides, de véritables usines à foutre dans lesquelles les femmes exténuées par tant de passes étaient exploitées voire même enfermées par des gôeliers sans scrupules.
Je pense que le coprs humain n'est pas une marchandise.
Je pense que la prostitution n'est pas une fatalité.
Je pense plein de trucs en fait....
Patience- moulin à paroles
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Date d'inscription : 19/09/2004
Re: à propos de la prostitution
Entièrement d'accord.
La prostitution est aussi vieille que quoi? Que la société divisée en classes sociales, que la propriété privée. Oui, on peut en finir avec la prostitution, et pour cela, il faudra carrément mettre la vieille société par terre.
La prostitution est aussi vieille que quoi? Que la société divisée en classes sociales, que la propriété privée. Oui, on peut en finir avec la prostitution, et pour cela, il faudra carrément mettre la vieille société par terre.
Pedro- Blablateur(euse)
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Date d'inscription : 13/09/2004
Re: à propos de la prostitution
Je me suis déjà exprimé longuement sur ce sujet, aussi je ne compte pas m'étendre mais rappeler qu'une et une seule solution peut permettre de mettre fin au commerce, aux dérives et crimes associés à la prostitution : la légalisation.
Légalisation ne signifie pas liberté de mise en pratique, bien au contraire, mais prise en charge des aspects sanitaires, sociaux et humains par la collectivité en assurant le contrôle et la gestion.
La prohibition n'est plus un fait théorique abstrait mais un fait culturel dont il convient de prendre connaissance, si ce n'est déjà fait, avec les conclusions assises sur la logique et la réalité qui s'en déduisent.
Légalisation ne signifie pas liberté de mise en pratique, bien au contraire, mais prise en charge des aspects sanitaires, sociaux et humains par la collectivité en assurant le contrôle et la gestion.
La prohibition n'est plus un fait théorique abstrait mais un fait culturel dont il convient de prendre connaissance, si ce n'est déjà fait, avec les conclusions assises sur la logique et la réalité qui s'en déduisent.
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
La prostitution est une affaire sérieuse .
Elle ne doit être laissée qu'entre des mains professionnelles .
Elle ne doit être laissée qu'entre des mains professionnelles .
Re: à propos de la prostitution
desinscrit a écrit:Je me suis déjà exprimé longuement sur ce sujet, aussi je ne compte pas m'étendre mais rappeler qu'une et une seule solution peut permettre de mettre fin au commerce, aux dérives et crimes associés à la prostitution : la légalisation.
Légalisation ne signifie pas liberté de mise en pratique, bien au contraire, mais prise en charge des aspects sanitaires, sociaux et humains par la collectivité en assurant le contrôle et la gestion.
La prohibition n'est plus un fait théorique abstrait mais un fait culturel dont il convient de prendre connaissance, si ce n'est déjà fait, avec les conclusions assises sur la logique et la réalité qui s'en déduisent.
La légalisation est une solution du moindre mal, pour éviter que la situation soit sanitairement et humainement trop insupportable..
Dans l'idéal, je serais abolitionniste : OUI CAMARADES!!UN MONDE SANS PROSTITUTION EST POSSIBLE!!!!!!
Patience- moulin à paroles
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Ce qu'en disait August Bebel, un grand socialiste
www.marxists.org/francais/bebel/bebel_fs9.htm - 6k
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: à propos de la prostitution
Rebierre a écrit:Je me suis déjà exprimé longuement sur ce sujet, aussi je ne compte pas m'étendre mais rappeler qu'une et une seule solution peut permettre de mettre fin au commerce, aux dérives et crimes associés à la prostitution : la légalisation.
Légalisation ne signifie pas liberté de mise en pratique, bien au contraire, mais prise en charge des aspects sanitaires, sociaux et humains par la collectivité en assurant le contrôle et la gestion.
La prohibition n'est plus un fait théorique abstrait mais un fait culturel dont il convient de prendre connaissance, si ce n'est déjà fait, avec les conclusions assises sur la logique et la réalité qui s'en déduisent.
Une solution, la légalisation? aH bon? Donc, elles peuvent continuer de se prostituer!
Comme me le dit Emma, ce n'est pas la prostitution qui est illégale, c'est le raccolage.
Au contraire, il faut être impitoyable avec les mafieux et les filières (généralement, d'ailleurs, drogue et prostitution vont de pair) de prostitution.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Ce qu'en disait August Bebel, un grand socialiste
Pedro a écrit:www.marxists.org/francais/bebel/bebel_fs9.htm - 6k
Arrrrghhhhh....j'suis en train de virer marxiste
Vous seriez pas un peu contagieux par ici
Patience- moulin à paroles
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Re: à propos de la prostitution
le probleme de la situation de répression actuelle, c'est qu'elle est totalement inéfficace (en particulier contre les "mafia et les filiéres" dont parle pédro) et injuste, puisqu'elle frappe en priorité la victime (c'est a dire la prostituée)
mon point de vue sur la question, c'est qu'on doit donc réprimer les profitteurs du systeme, c'est a dire les proxénétes et les clients ! Et permettre aux prostituées QUI LE DESIRENT de sortir de cette situation, en allouant de vrais moyen a l'opération...
mon point de vue sur la question, c'est qu'on doit donc réprimer les profitteurs du systeme, c'est a dire les proxénétes et les clients ! Et permettre aux prostituées QUI LE DESIRENT de sortir de cette situation, en allouant de vrais moyen a l'opération...
marcoo- moulin à paroles
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Date d'inscription : 03/01/2005
Re: à propos de la prostitution
Dans l'idéal, je serais abolitionniste : OUI CAMARADES!!UN MONDE SANS PROSTITUTION EST POSSIBLE!!!!!!
Comment ne pas partager votre utopie ? Lorque la conviction est suffisamment forte, le besoin de la réaliser est présent !
Pour passer de l'utopie à la réalité... il n'existe pas trente-six chemins, mais un seul : une forme organisée de légalisation, passage obligé vers "UN MONDE SANS PROSTITUTION".
Les personnes qui évoquent exclusivement et simplement l'interdit sont nécessairement des personnes qui n'éprouvent pas tellement le besoin que cette question soit résolue parce qu'ils démontrent qu'ils n'ont pas sérieusement étudié la question en portant la réflexion sur les réalités et les faits établis de l'expérience. Ces personnes profèrent seulement des mots sans la moindre esquisse de description de moyens qui permettraient de réaliser ces idéaux, et pour cause : de tels moyens n'existent hélas pas, c'est bien pourquoi la prostitution existe depuis que le monde est monde et qu'elle est employée par l'homme pour exploiter l'homme.
Ce n'est que lorsque les conditions d'interdit ont disparu que la perspective des idéaux peuvent commencer à de dessiner. (voir: prohibition aux US et exemple des pays nordiques)
Et, encore une fois, je partage votre utopie, mais, en plus, je veux vraiment que celà change !
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
C'est par une révolution, dans tous les sens du terme, que l'on supprimera toute prostitution.
Alors en attendant, légaliser, est-ce une solution? Pas sûr, car apparemment les pays qui l'ont fait gardent une part non négligeable de prostitution clandestine.
De plus, le problème de la légalisation, c'est que potentiellement, c'est la pérenniser à jamais, l'intégrer totalement au système, finalement la rendre "normale" et plus du tout insupportable. Je vois déjà des syndicats de prostitué-es défendrent une amélioration des conditions de travail, une hausse des tarifs (ou même pourquoi pas, des salaires!! Avec des primes de "rendement"!) etc. D'accord, ce serait (peut-être) une amélioration par rapport à aujourd'hui. Mais ce serait peut-être encore plus dur d'en sortir, au final...
Alors en attendant, légaliser, est-ce une solution? Pas sûr, car apparemment les pays qui l'ont fait gardent une part non négligeable de prostitution clandestine.
De plus, le problème de la légalisation, c'est que potentiellement, c'est la pérenniser à jamais, l'intégrer totalement au système, finalement la rendre "normale" et plus du tout insupportable. Je vois déjà des syndicats de prostitué-es défendrent une amélioration des conditions de travail, une hausse des tarifs (ou même pourquoi pas, des salaires!! Avec des primes de "rendement"!) etc. D'accord, ce serait (peut-être) une amélioration par rapport à aujourd'hui. Mais ce serait peut-être encore plus dur d'en sortir, au final...
Alex- moulin à paroles
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Date d'inscription : 14/09/2004
Re: à propos de la prostitution
Comment ?Alex a écrit:C'est par une révolution, dans tous les sens du terme, que l'on supprimera toute prostitution.
...
( oui pour la révolution mais pas pour croire au postulat qu'une révolution résoud spontanément toutes les questions insolubles: une révolution est conduite par des hommes qui voient leurs ambitions confrontées aux réalités et aux moyens )
Les personnes qui évoquent exclusivement et simplement l'interdit sont nécessairement des personnes qui n'éprouvent pas tellement le besoin que cette question soit résolue parce qu'ils démontrent qu'ils n'ont pas sérieusement étudié la question en portant la réflexion sur les réalités et les faits établis de l'expérience. Ces personnes profèrent seulement des mots sans la moindre esquisse de description de moyens qui permettraient de réaliser ces idéaux, et pour cause : de tels moyens n'existent hélas pas, c'est bien pourquoi la prostitution existe depuis que le monde est monde et qu'elle est employée par l'homme pour exploiter l'homme.
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
La prostitution est antérieure à la société divisée en classes sociales et à la propriété privée. Sa résolution est complexe.Pedro a écrit:...
La prostitution est aussi vieille que quoi? Que la société divisée en classes sociales, que la propriété privée. Oui, on peut en finir avec la prostitution, et pour cela, il faudra carrément mettre la vieille société par terre.
...
www.marxists.org/francais/bebel/bebel_fs9.htm
L'article "bebel_fs9.htm" est effectivement intéressant mais il ne va pas assez loin dans l'analyse et la recherche de solution.
Je vous propose un autre élément d'approche, extrait de lcr-rouge ( http://www.lcr-rouge.org/article.php3?id_article=812 ) :
La lutte consciente nécessaire passe par l'éducation (prise de conscience), elle passe par l'implication de personnels psychologues, sociologues, pédagogues, soignants communiquant avec les personnes concernées en les formant et les soignant. Ici encore, la simpliste culpabilisation-répression accentue (voire provoque en certains cas) les maux lorsque les soins l'hygiène de vie, la formation, la considération consciente de soi-même et d'autrui sont les données essentielles pour la résolution des différentes et nombreuses questions posées par la prostitution qu'il convient beaucoup mieux d'aborder dans une perspective de prévention (lorsqu'on évoque la pénalisation, il est déjà trop tard, celà veut dire que la question n'a pas été résolue).Notre projet :
Quelles que soient les évolutions les plus récentes dans ce domaine, l’oppression persiste non comme un reste archaïque de rapports sociaux dépassés mais comme une donnée fondamentale des sociétés contemporaines. Ces rapports de domination imprègnent en profondeur nos représentations et nos pratiques. C’est pourquoi aucune transformation radicale de la société ne pourra voir le jour sans une lutte consciente pour remettre en cause les fondements mêmes de la domination masculine : la division sociale et sexuée des tâches entre femmes et hommes, dans toutes les sphères de la société ou les normes hétérosexistes qui façonnent nos relations interpersonnelles.
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
je dois dire que je suis absolument contre toute proposition de "légalisation" qui ne ferait par nature que d'aménager une situation d'opression des femmes, autrement plus violent que celle du voile pour prendre un exemple dans l'actualité ! Mais dans un cas comme dans l'autre, ce qui me semble ignoble, c'est que la répression s'abatte sur les VICTIMES ! Dans le cas des prostituées, c'est tout a fait clair, c'est elles les principales visées par la répression (puisqu'il est largement plus simple, et ça donne des statistiques au ministre de l'intérieur en place, de donner une amende pour racollage a une prostituée que de démanteler un réseau international) Ceux qui doivent etre réprimés dans ce cas, ce sont les proxénètes (au sens large, le "julot casse croute" (le petit souteneur minable) étant en voie de disparition) et les clients !
quand a attendre la révolution pour combattre cette situation, j'espére que pédro n'attend pas "le matin du grand soir" pour combattre son patron (d'ailleurs, c'est une figure de style, je sais bien que ce n'est pas le cas) Donc, pourquoi attendre...
quand a attendre la révolution pour combattre cette situation, j'espére que pédro n'attend pas "le matin du grand soir" pour combattre son patron (d'ailleurs, c'est une figure de style, je sais bien que ce n'est pas le cas) Donc, pourquoi attendre...
marcoo- moulin à paroles
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Re: à propos de la prostitution
desinscrit a écrit:Comment ?Alex a écrit:C'est par une révolution, dans tous les sens du terme, que l'on supprimera toute prostitution.
...
( oui pour la révolution mais pas pour croire au postulat qu'une révolution résoud spontanément toutes les questions insolubles: une révolution est conduite par des hommes qui voient leurs ambitions confrontées aux réalités et aux moyens )Les personnes qui évoquent exclusivement et simplement l'interdit sont nécessairement des personnes qui n'éprouvent pas tellement le besoin que cette question soit résolue parce qu'ils démontrent qu'ils n'ont pas sérieusement étudié la question en portant la réflexion sur les réalités et les faits établis de l'expérience. Ces personnes profèrent seulement des mots sans la moindre esquisse de description de moyens qui permettraient de réaliser ces idéaux, et pour cause : de tels moyens n'existent hélas pas, c'est bien pourquoi la prostitution existe depuis que le monde est monde et qu'elle est employée par l'homme pour exploiter l'homme.
Mais la révolution ne consiste pas à interdire. La révolution, c'est aussi se changer soi même et remettre en cause les schémas de la domination masculine, que Claude Guilon d'ailleurs décrit bien dans son texte quand il parle des besoins soit disant "physiologiques" de l'homme.
Une révolution qui consisterait simplement à changer les structures économiques ne changeraient sûrement pas grand chose à la prostitution.
Cela dit je n'ai pas de solution clé en main, et personne je crois n'en a.
Alex- moulin à paroles
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Re: à propos de la prostitution
c'est bien joli de parler de révolution, mais comme on ne sait pas quand est ce qu'elle arrivera, faut tout de meme proposer un commencement de début d'action, non ?
tout d'abord, il y a a prendre en cause la situation, sans se raconter d'histoire : la prostitution c'est une sorte d'esclavage ! voir la situation (déplorable) des africaines et des albanaises obligée de vendre leur corps dans des conditions indignes, soumises a la violence des réseaux qui profitent de la tolérance actuelle a ce genre de pratique pour forcer des femmes a des pratiques douloureuses, degueulasses, tout ça dans des conditions d'hygienes, je vous raconte pas ! partons déja de la réalité de la prostitution, ne discutons pas sur des fantasmes...
Et on devrait tolérer ça ? On devrait "légaliser" ça ? Ben merde alors...
Mais (il y a un mais) ce qui me révolte presque autant que ceux qui "tolérent" ce genre de situation (normal, c'est pas eux qui sont obligé de se prostituer), ce qui me semble scandaleux, c'est que pour le momment, les principales victimes de la répression ce sont les femmes victimes de cette situation, les prostituées elles memes ! Donc, ce sont les victimes qui doivent payer...
Donc, répression, oui, bien entendu, mais pas des prostituées, mais de ceux et celles qui profitent de leur miséres, des proxénetes de toute sorte et des clients !
tout d'abord, il y a a prendre en cause la situation, sans se raconter d'histoire : la prostitution c'est une sorte d'esclavage ! voir la situation (déplorable) des africaines et des albanaises obligée de vendre leur corps dans des conditions indignes, soumises a la violence des réseaux qui profitent de la tolérance actuelle a ce genre de pratique pour forcer des femmes a des pratiques douloureuses, degueulasses, tout ça dans des conditions d'hygienes, je vous raconte pas ! partons déja de la réalité de la prostitution, ne discutons pas sur des fantasmes...
Et on devrait tolérer ça ? On devrait "légaliser" ça ? Ben merde alors...
Mais (il y a un mais) ce qui me révolte presque autant que ceux qui "tolérent" ce genre de situation (normal, c'est pas eux qui sont obligé de se prostituer), ce qui me semble scandaleux, c'est que pour le momment, les principales victimes de la répression ce sont les femmes victimes de cette situation, les prostituées elles memes ! Donc, ce sont les victimes qui doivent payer...
Donc, répression, oui, bien entendu, mais pas des prostituées, mais de ceux et celles qui profitent de leur miséres, des proxénetes de toute sorte et des clients !
marcoo- moulin à paroles
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Re: à propos de la prostitution
bien sur, parfaitement d'accord avec toi Marcoo!!!
Emma- Ragotier(e)
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Age : 59
Date d'inscription : 12/09/2004
Re: à propos de la prostitution
Nous sommes d'accord sur ces points de répression qu'il convient de combattre.marcoo a écrit:...
Mais dans un cas comme dans l'autre, ce qui me semble ignoble, c'est que la répression s'abatte sur les VICTIMES ! Dans le cas des prostituées, c'est tout a fait clair, c'est elles les principales visées par la répression (puisqu'il est largement plus simple, et ça donne des statistiques au ministre de l'intérieur en place, de donner une amende pour racollage a une prostituée que de démanteler un réseau international) Ceux qui doivent etre réprimés dans ce cas, ce sont les proxénètes (au sens large, le "julot casse croute" (le petit souteneur minable) étant en voie de disparition) et les clients !
quand a attendre la révolution pour combattre cette situation, j'espére que pédro n'attend pas "le matin du grand soir" pour combattre son patron (d'ailleurs, c'est une figure de style, je sais bien que ce n'est pas le cas) Donc, pourquoi attendre...
Je ne m'appesantis pas sur la confusion ou l'amalgame que vous entretenez sur le voile, sujet que vous dénaturez en le présentant malencontreusement ici ( je souhaite précisément que la clarté se fasse jour et permette les conditions d'adhésion de nombreux jeunes aux jcr, ce qui ne semble pas encore acquis ).marcoo a écrit:je dois dire que je suis absolument contre toute proposition de "légalisation" qui ne ferait par nature que d'aménager une situation d'opression des femmes, autrement plus violent que celle du voile pour prendre un exemple dans l'actualité !
Votre absolutisme ne résoud rien. En effet, si vous apportez un commentaire juste concernant l'aspect répressif, en revanche vous ne cherchez pas à envisager la prévention de la prostitution qui est pourtant l'objectif qu'il convient de rechercher si l'on veut empêcher son exercice et, par voie de conséquence, faire perdre toute raison d'être à la problématique de répression.
Bien naturellement, envisager la question de la prévention est considérablement plus difficile que de songer à des modes de répression. C'est pourtant ce qu'il faut faire.
L'éducation, la culture et la considération de soi-même comme d'autrui sont les éléments essentiels nécessaires pour permettre la prise de conscience du rôle clef de "la division sociale et sexuée des tâches entre femmes et hommes, dans toutes les sphères de la société ou les normes hétérosexistes qui façonnent nos relations interpersonnelles".
1) L'apport culturel doit être notablement renforcé au niveau de l'école dans l'esprit laïc de la considération et du respect d'autrui, avec la pleine compréhension des implications sociétales sous-tendues.
Ceci implique l'établissement d'un programme d'enseignements adapté, préparé par les personnes dont les diverses compétences leur permettent de couvrir l'ensemble des données participant à la problématique et pour lequel les actions de contrôle permettent d'apprécier le degré d'appréhension atteint par les élèves.
2) Le contexte de vie sociale est un élément déterminant dans le comportement individuel. La dignité de l'individu, notamment, doit être préservée. Ceci incombe dans une large mesure à la société et son bon mode de fonctionnement.
3) Les points 1) et 2) évoqués sont fondamentaux, ils doivent faire l'objet de plus d'attention et de soins, ils ne permettent pas d'exclure les comportements marginaux et/ou pathologiques qu'il convient de prévoir et gérer:
a) dans le cadre de formations, d'éducations adaptées personnalisées complémentaires, consultation du médecin traîtant, de sexologue...
Ici, la difficulté principale réside dans la détection de la susceptibilité à une marginalité. Il ne faut surtout pas réfréner par tabous, menaces et interdits les pulsions spontanées naturelles qui permettent d'identifier les éventuels déséquilibres et de les corriger de manière saine et adaptée. Il faut donc que des structures d'accueil puissent répondre à ce besoin. Toute culpabilisation induite par les normes que la société établit constitue un élément de la génèse de comportements aggravés.
b) dans le cadre des accidents de la vie (ingestion d'agents chimiques influents(alcools, drogues...), pathologies altérant le fonctionnement de l'organisme, accidents psychiques de la vie...)
Ici encore, des structures d'accueil permettant de répondre aux besoins posés sont de nature à éviter nombre d'actes graves et de crimes et d'apporter les suites utiles afin que la majeure partie des accidents ne se reproduisent pas.
c) dans le cadre nécessitant l'isolement d'un individu dangereux pour son environnement.
Parmi les structures adaptées qui seraient utiles afin de bien répondre aux différents besoins identifiables, apparaissent des établissements pluridisciplinaires à vocations pédagogique, curative et de diagnostique.
Leur utilité et leur efficacité ne peuvent se concevoir que s'ils sont perçus par les protagonistes comme des structures d'accueil répondant à leur attente parfois spontanée et immédiate. Nier le besoin de telles structures reviendrait à ne pas reconnaître les réalités et ne pas chercher à résoudre les questions qu'elles posent.
Il faut avoir le courage de poser les vraies questions et non les fuir. C'est seulement ainsi que pourra se résoudre cette question qui a toujours été traîtée les yeux fermés par les tabous et n'a, donc, jamais été résolue.
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
Ici, vous ne faites que vous répéter sur votre thème de répression sans la moindre évolution ou réflexion sur le fond.marcoo a écrit:c'est bien joli de parler de révolution, mais comme on ne sait pas quand est ce qu'elle arrivera, faut tout de meme proposer un commencement de début d'action, non ?
tout d'abord, il y a a prendre en cause la situation, sans se raconter d'histoire : la prostitution c'est une sorte d'esclavage ! voir la situation (déplorable) des africaines et des albanaises obligée de vendre leur corps dans des conditions indignes, soumises a la violence des réseaux qui profitent de la tolérance actuelle a ce genre de pratique pour forcer des femmes a des pratiques douloureuses, degueulasses, tout ça dans des conditions d'hygienes, je vous raconte pas ! partons déja de la réalité de la prostitution, ne discutons pas sur des fantasmes...
Et on devrait tolérer ça ? On devrait "légaliser" ça ? Ben merde alors...
Mais (il y a un mais) ce qui me révolte presque autant que ceux qui "tolérent" ce genre de situation (normal, c'est pas eux qui sont obligé de se prostituer), ce qui me semble scandaleux, c'est que pour le momment, les principales victimes de la répression ce sont les femmes victimes de cette situation, les prostituées elles memes ! Donc, ce sont les victimes qui doivent payer...
Donc, répression, oui, bien entendu, mais pas des prostituées, mais de ceux et celles qui profitent de leur miséres, des proxénetes de toute sorte et des clients !
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
Très étonnant !Emma a écrit:bien sur, parfaitement d'accord avec toi Marcoo!!!
Seule la répression compte ? L'analyse et la réflexion portée sur les méthodes de résolution s'appuyant sur les causes réelles ne vous semblent pas infiniment plus constructives ?
Invité- Invité
Re: à propos de la prostitution
l'urgence est de réprimer les consommateurs et proxénetes actuels
Emma- Ragotier(e)
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