à propos de la prostitution

Ce sujet est un sujet politique, car ce sujet au combien traité démagogiquement par nos politiques revient cycliquement quant ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent (sic).
Tiraillé entre leur souhait d'ordre publique et leur électorat consommateur, ils se montrent, aussi bien à droite et à gauche, dans leur plus digne bassesse.
Les uns préconisent de cacher ce sein qu'ils ne faudrait voir et les autres ont des oeillères patentées face à cet esclavagisme qui n'a rien de moderne.
Prétendre que la prostitution est le plus vieux métier du Monde est déjà une grande foutaise machiste.
Comme si écarter les cuisses ou tailler une pipe était un art appris en lycée professionnel!
Certains prétendent qu'un certain nombre de prostituées, travaillent librement et on choisi librement cette profession: qu'on me les amène!!!Car c'est vrai les maquereaux cela n'existe plus!!!
Certaines femmes prétendent que grâce à la prostitution, le nombre de viol est moins important. D'où sortent-elles ces pseudos enquêtes psychologiques, de leurs culpabilisations de nuits migraineuses pour pas que leur tas de graisse de mec leur passe sur le corps?
C'est sûr, la réouverture des maisons closes est une mesure de santé publique. Comme si les MST n'existaient pas au bon temps des maisons d'abattage ( terme plus correct à 10 passes la nuit en moyenne...).
Certains pensent que de réouvrir les maisons closes permettrait de contrôler la prostitution et ferait diminuer le proxénétisme. Dans les pays ou cela existe cela n'a pas permis cela. En effet la prostitution de rue coéxiste avec la prostitution de salon. D'autre part, hypocritement cela permettrait une plus grande rentrée de pactole dans les caisses de l'état, augmentant par la même son rôle de maquereau....

Dans la prostitution qui est le fautive après le proxo? Pas la prostituée qui est avant tout la victime, bien souvent cassée dans des maisons d'abattages dans les Balkans ou shootée un max qui l'a fait nettement mieux se tenir que toutes les torgnoles d'antan.
Non, le fautif c'est le client qui sous couvert d'asseoir sa domination sexuelle sur la gent féminine ou enfantine ou masculine (ce n'est pas un hasard si peu de clients sont des femmes) ou de masquer des lacunes au niveau de sa libido, préfère participer à un viol institutionnalisé.

Emma a écrit:quel est le pourcentage de prostituées qui l'ont choisi?
une partie infime: cela ne fait pas avancer le débat d'en parler

Donc 2/3 de femmes...

Ensuite la grande majorité des clients sont des hommes.

Proudhon a écrit:

Emma a écrit:quel est le pourcentage de prostituées qui l'ont choisi?
une partie infime: cela ne fait pas avancer le débat d'en parler

J'estime ce pourcentage à pas loin de 30 %. C'est déjà pas mal !!!

Pour plus de précision, je devrais dire que j'estimais ce pourcentage à pas loin de 30 %. Car je parle de plusieurs années en arrière. La prostitution actuelle a peut-être changé la donne.

Mais c'est vrai que l'on peut ne plus rien dire sur rien, comme celà le débat est clos !!!

Emma a écrit:

Proudhon a écrit:

Emma a écrit:quel est le pourcentage de prostituées qui l'ont choisi?
une partie infime: cela ne fait pas avancer le débat d'en parler

J'estime ce pourcentage à pas loin de 30 %. C'est déjà pas mal !!!

Pour plus de précision, je devrais dire que j'estimais ce pourcentage à pas loin de 30 %. Car je parle de plusieurs années en arrière. La prostitution actuelle a peut-être changé la donne.

Mais c'est vrai que l'on peut ne plus rien dire sur rien, comme celà le débat est clos !!!

sincèrement je pense que tes estimations sont fausses (car choisir pour des raisons économiques, n'est pas pas vraichoix non plus).
As-tu lu le lien proposé par Alex?

Pour moi, choisir pour des raisons économiques est un vrai choix. La fille qui se prostitue par choix peut très bien aller travailler à l'usine. Mais vu que ça rapporte que dalle, que ça pue et que c'est très fatiguant et salissant.

Emma a écrit:

Proudhon a écrit:

Emma a écrit:quel est le pourcentage de prostituées qui l'ont choisi?
une partie infime: cela ne fait pas avancer le débat d'en parler

J'estime ce pourcentage à pas loin de 30 %. C'est déjà pas mal !!!

Pour plus de précision, je devrais dire que j'estimais ce pourcentage à pas loin de 30 %. Car je parle de plusieurs années en arrière. La prostitution actuelle a peut-être changé la donne.

Mais c'est vrai que l'on peut ne plus rien dire sur rien, comme celà le débat est clos !!!

sincèrement je pense que tes estimations sont fausses (car choisir pour des raisons économiques, n'est pas pas vraichoix non plus).
As-tu lu le lien proposé par Alex?

J'ai vu le cas à Cuba dernièrement. Fidel Castro, pour le moment ferme les yeux sur ces pratiques. Des filles et des mecs se prostituent pour gagner plus de blé. Il n'existe aucun raiseau établi. C'est un choix de leur part.

Proudhon a écrit:

Emma a écrit:

Proudhon a écrit:

Emma a écrit:quel est le pourcentage de prostituées qui l'ont choisi?
une partie infime: cela ne fait pas avancer le débat d'en parler

J'estime ce pourcentage à pas loin de 30 %. C'est déjà pas mal !!!

Pour plus de précision, je devrais dire que j'estimais ce pourcentage à pas loin de 30 %. Car je parle de plusieurs années en arrière. La prostitution actuelle a peut-être changé la donne.

Mais c'est vrai que l'on peut ne plus rien dire sur rien, comme celà le débat est clos !!!

sincèrement je pense que tes estimations sont fausses (car choisir pour des raisons économiques, n'est pas pas vraichoix non plus).
As-tu lu le lien proposé par Alex?

J'ai lu le lien d'Alex. Mais toutes les raisons qui mènent à la prostitutions sont loin d'êtres définies. Ce sont toujours les mêmes sempiternelles raisons.
Abus sexuels de l'enfant, inceste etc. Que dire alors de tous ceux qui ont été abusés sexuellement et qui ne sont pas devenus pour autant, loin de là, prostitués.
La plupart des prostituées venat des pays de l'Est par exemple sont attirées par de petites annonces où on leur explique qu'elles vont travailler dans un bar ou autre et qu'elle gagneront bien leur vie etc. Ensuite, on les tabasses, on les violes, on les drogue et on les fout sur le trottoir.
Celà n'a rien à voir avec l'enfance.
Et en parlant de drogue justement, combien de prostituées se droguant pour acheter leur dose. Des prostituées s'étant droguées auparavant (par choix) pour toutes sortes de raisons et d'autres que l'on a droguées de force pour avoir une emprise sur elles.
Chaque cas est un cas.

As-tu lu la même chose que moi sur le lien d'Alex?
80% des prostitué(e)s auraient subis des abus sexuels dans leur enfance. On doit certainement retrouver pas mal de personnes dans ce pseudo-choix.
Au long de ma carrière, j'e me suis occupée de quelques femmes qui se prostituaient pour des raisons économiques. Dans toutes les situations, il y avait eu abus dans leur enfance.

La chasse aux prostitué(e)s
De Paris à Nice, reportage sur un milieu précarisé, victime de l'arbitraire.

Par Blandine GROSJEAN

samedi 22 janvier 2005 (Liberation - 06:00)

c'est l'heure du goûter. Ils passent, repassent, à quatre dans une petite Peugeot. D'une camionnette à l'autre, les portables des prostituées se mettent à paniquer, «les pandores sont là». Sandrine ne cille pas : «Fais comme moi, lis ton journal.» La Peugeot se gare derrière son camping-car. Quatre clients, des vrais, tous pour elle. «Radio tapin va raconter que j'ai monté quatre flics au bois de Vincennes !» Elle est la seule à plaisanter. «On est toutes mortes de trouille, on bosse à la sauvette», se plaint une quinquagénaire algérienne, «virée» de son lieu de tapin dans le XIIe arrondissement. «Du jour au lendemain, les flics m'ont interdit de bosser. J'en suis à mon douzième PV. Ça fait deux mois que je n'ai pas payé l'école des enfants.»

La vitrine Paris nettoyée de ses putes

Le bruit court, et pas seulement sur Radio tapin, qu'après le bois de Vincennes, sous intense pression policière, «ils» vont éradiquer la prostitution au bois de Boulogne, puis rue Saint-Denis. Paris, vitrine de la France, serait ainsi nettoyé de ses putes. «1 700 personnes sur les trottoirs fin 2003, seulement 500 actuellement, bois compris !», s'enorgueillit Frédéric Dupuche, de la Direction de la police urbaine de proximité (DPUP). «J'ose penser que nous avons réussi à décourager ces jeunes femmes de se livrer à la prostitution et qu'elles sont rentrées tranquillement chez elles.»

L'histoire du bois de Vincennes résume l'évolution de la prostitution en France depuis que ce gouvernement s'y intéresse. Tout se serait déréglé en 2002. Jusqu'alors les «traditionnelles» (indépendantes et consentantes) avaient empêché les intrusions de réseaux et les tentatives d'approche de voyous. «Avec le soutien des flics», précise Sandrine. Effrayées par les lois en préparation, plusieurs d'entre elles ont décidé de décrocher. «Les Blacks sont alors arrivées en force, cinquante camionnettes en même temps, on n'a rien pu faire», raconte une ancienne. Ghanéennes, Nigérianes, Sierra-Léonaises, par centaines, certaines à peine pubères, travaillant à trois dans des camionnettes sous la conduite de «mamas», solidement encadrées par leurs macs, sans que la police, ni les pouvoirs publics bougent le petit doigt. Les associations, les élus et les médias ont dénoncé «ce marché aux esclaves», comme ils avaient révélé celui des filles de l'Est au début des années 2000. «De 90 camionnettes sur Vincennes, on est passé à trente», se félicite Frédéric Dupuche, qui ne fait pas de détail entre «esclaves africaines» et «respectables traditionnelles». «Que je sache, la loi est la même pour tout le monde. Nulle part, il est écrit qu'elle est réservée aux étrangères.»

A Metz, Albanaises et Roumaines sur les boulevards

Il y a eu jusqu'à 500 «filles de l'Est» sur les boulevards extérieurs parisiens. Souvent blondes, toujours jeunes, elles ont fait sensation et scandale. Aujourd'hui, elles ont déserté les boulevards de la capitale. «On ne peut pas s'en réjouir», se lamentent en coeur le Mouvement du Nid et Aux captifs, la libération, qui militent pourtant pour un monde sans prostitution. Leurs antennes en province ont vu débarquer ces «expulsées» de Paris. Certaines font l'aller-retour quotidien en train, ouvrant de nouveaux «marchés», sur les lignes de Caen ou de Limoges, parfois en rase campagne. A Metz, les Albanaises et les Roumaines se sont installées sur les boulevards abandonnés par les traditionnelles, et le commerce des bars à hôtesses a explosé. «Ce sont des Slaves, beaucoup ont travaillé à Paris ou Lyon. Certaines ont fait un véritable tour d'Europe. Leur trouille c'est de se retrouver dans les pays arabes», raconte William (1), un client assidu. Claude Boucher, responsable du Bus des femmes, affirme que beaucoup de filles de l'Est bossent désormais dans des appartements-bordels. Leurs proxénètes auraient même pérennisé cette situation en investissant dans l'immobilier.

Dans les champs de betteraves picards

Les Africaines de la capitale, elles, prennent désormais le frais dans les bois et les sous-bois franciliens. A Fontaineblau, Saint-Germain-en-Laye, Melun-Senart, le long des voies de chemin de fer, aux lisières des zones industrielles, loin des habitations, des cafés, de la police. «En comparaison, les boulevards ou le bois de Vincennes, c'est l'hôtel quatre étoiles. Elles galèrent pour y aller et surtout pour rentrer», reconnaît Stéphane, un client parisien qui a dû changer ses habitudes de consommation (1). Il confirme que beaucoup acceptent «sans capote». Les Picards, eux, ont vu apparaître de très jeunes femmes plantées dans des champs de betteraves, à quelques kilomètres d'Amiens. «Elles sont là, par tous les temps, tous les jours, à moitié à poil, il n'y a pas un arbre ni un seul abribus», raconte un habitant de Petit-Camon, dans l'agglomération amiénoise. «Elles prennent le train à Paris, puis le bus jusqu'à la périphérie d'Amiens, et font les derniers kilomètres à pied. Lorsqu'il pleut, ou qu'il neige, c'est monstrueux de les voir comme ça. Elles inspirent de la pitié.»

Même dans des villes déjà prisées des proxénètes, comme Nice, le nombre de prostitués a augmenté de 30 % l'an dernier. Des étrangères, essentiellement originaires d'Europe de l'Est. Parallèlement, la proportion de «nationales» a chuté, à peine 10 % sur 600. Réputé «peu tendre», le trottoir niçois serait devenu «barbare» selon un policier local. «Les étrangères sont contraintes à des cadences infernales, jusqu'à 30 passes par jour. Ils les font "tourner", elles n'ont pas le temps de s'adapter. Les réseaux qui sont tombés ces derniers mois sont vraiment méchants.»

«Pas une semaine sans viol»

Contrairement à Paris, le parquet et la police niçoise s'intéresseraient plus à la traite des êtres humains qu'au racolage : «Ils ne perdent pas leur temps, comme leurs collègues parisiens, à courir après des travelos en talons aiguilles», raille un fonctionnaire. Patrick Hauvuy, directeur du Service de prévention et de réadaptation sociale de Nice, a pu retracer le parcours de quelques expulsées : elles ont été réacheminées vers les Emirats arabes et dans des bordels du Kosovo. «A partir du moment où elles sont fichées dans l'espace Schengen, on les expédie dans des zones très délicates. Elles le savent, la préfecture aussi.» Même dans les villes où la police et le parquet résistent passivement à cette loi antiracolage, les conditions de vie et de travail ont changé. A Marseille, «les flics ne font pas de zèle mais tout a été chamboulé», raconte Fransesca. «Beaucoup se sont repliées sur le téléphone, l'Internet. Mais elles sont flippées, ça attire les frappadingues.» Certaines auraient accepté de se faire «employer» dans des bars. «On a lutté pour bosser à notre compte, c'est le retour en arrière», déplore une femme.

A Toulouse, aussi, le turn-over s'est emballé : 360 nouvelles prostituées l'an dernier contre 200 habituellement. Les anciennes affirment qu'on est revenu «au pire des années Alègre, en 1990-1992». Les rafles (40 filles embarquées le 24 novembre et jugées à la chaîne) inquiètent moins que l'inertie générale face aux agressions. «On ne passe plus une semaine sans viol ou violence grave de la part de clients ou faux clients. Les traitements d'urgence contre le sida après des viols sans capote ont été multipliés par dix», témoigne Monique Michaelis, de l'association Grisélidis. «Ils éprouvent un tel sentiment d'impunité que la semaine dernière un mec a déposé une fille devant le commissariat après l'avoir séquestrée, violée et tabassée, en lui disant : "Va te plaindre aux flics maintenant."» Elle a porté plainte, identifié son violeur, qui a été entendu, et il ne s'est rien passé. «On a dû déposer une nouvelle plainte avec elle et là, le parquet a accepté de poursuivre», explique l'avocate de Grisélidis. Une prostituée d'Europe de l'Est a été expulsée une semaine après avoir porté plainte pour viol. «On a posé la question au procureur : "Une fille sans papier qui se fait violer ou tabasser peut-elle porter plainte ?" Il nous a répondu : "On traite les deux affaires."» Les forces de police ont désormais carte blanche. C'était l'objectif de cette loi, et jusqu'à présent, les multiples dérapages n'ont pas soulevé l'émotion. Seuls les viols de prostituées par des CRS (deux affaires à Paris) dépassent l'audience associative. A Paris, à Toulouse, les mêmes récits de gardes à vue, menottées, sans boire ni manger, sans couverture durant vingt-quatre heures. «C'est pire que si elles avaient tué leur grand-mère», s'indigne Claude Boucher du Bus des femmes.

A Lyon, garde à vue nue

A Lyon, les prostituées disent passer leur garde à vue complètement nues. L'une d'elles a été hospitalisée pour hypothermie. Le commissariat du IIe arrondissement est pointé du doigt, mais personne ne porte plainte. «La police s'en prend exclusivement aux étrangères, c'est à la tête de la cliente», explique-t-on à l'association Cabiria. «Nous les Françaises, nous sommes empêchées de travailler», dit Nadia, lyonnaise. «Mes revenus ont été divisés par quatre, j'ai eu deux procédures au tribunal, 2 000 euros d'avocat. J'ai 45 ans, deux enfants à élever, je n'aurai pas de retraite. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Qu'on fasse ça dans les caves ?»

(1) Stéphane et William, clients de prostitués, avaient témoigné dans une enquête publiée par Libération le 18 décembre 2002.

Françoise Guillemaut est sociologue, fondatrice de Cabiria, une association de santé gérée par des prostituées. Elle a coordonné un rapport intitulé Femmes et migrations en Europe, stratégies et empowerment, au sein du programme Daphné, financé par la Commission européenne.

La position de la France à l'égard de la prostitution est-elle devenue un cas à part en Europe ?

On peut considérer que la France est le laboratoire de ce qui se fait de pire en Europe. C'est incontestablement le pays le plus répressif à l'égard des prostituées et surtout des prostituées migrantes. Partout en Europe l'immigration dérange, et le but est de mettre dehors les indésirables. Mais c'est en France que la réponse est la plus dure et la plus critiquable : le délit de racolage a été créé pour contrôler, donc expulser très rapidement les étrangères. L'Italie, comme l'Espagne ont une position moyenne... La prostitution n'y est pas trop pénalisée. Le dispositif italien permet de ne pas expulser automatiquement : les femmes qui le souhaitent intègrent des dispositifs de protection sous le contrôle strict d'associations caritatives et elles obtiennent des papiers. Dans les pays réglementaristes, comme l'Autriche, les étrangères qui se prostituent ont le droit de séjourner si elles ont un contrat de travail.

La France est-elle devenue prohibitionniste ?

Absolument, avec tous les dangers qu'entraîne un tel régime : la clandestinité, la violence et la prolifération des systèmes mafieux. On a affaire à des réseaux verticaux d'illégalité : celui qui vend le passeport ne connaît pas forcément le passeur ni le proxénète qui doit le récupérer. C'est une des raisons pour lesquelles il n'y a pas de démantèlement de réseaux internationaux, alors que cette loi avait été vantée sous cet aspect par Nicolas Sarkozy. La fermeture des frontières et la multiplication des expulsions ont fait grimper les prix des trafiquants, qui ont tout à gagner dans un contexte de pénurie. Les prix des services (passeport, transfert, installation) augmentent, et donc ce que doivent rembourser les femmes qui pénètrent dans l'espace Schengen.

Votre étude montre que ces prostituées migrantes ne sont pas toutes des «victimes». Ne craignez-vous pas de desservir leur cause ?

Les présenter toutes comme de pauvres femmes incapables d'autodétermination c'est les reléguer au rang de sous-humains. Le résultat de notre enquête porte sur 1 000 femmes dans quatre pays (France, Espagne, Italie Autriche). La majorité d'entre elles souhaitait quitter leur pays pour venir en Europe de l'Ouest, et aucune n'en avait les moyens. Toutes ont eu recours à des réseaux de passeurs. Une partie savait qu'elles allaient travailler dans l'industrie du sexe. L'autre pensait qu'elles n'auraient qu'à se baisser pour trouver un travail. Elles ne voulaient pas se prostituer, et l'ont fait en pensant que ce serait transitoire. Mais à part en Italie et en Espagne où l'économie informelle leur permet d'alterner petits boulots et prostitution, ces femmes en projet migratoire n'ont pas de possibilité de s'insérer sur le marché du travail.

Emma a écrit:sous-entendez vous en parlant de viols que si les hommes qui ne pourront "consommer" se transformeront en violeurs?
j'ajouterai que la prostitution n'a jamais été prohibée et je ne compare pas les femmes a de l'alcool.

...
Et je suis bien d'accord avec Emma : on ne peut comparer la prohibition à la prostitution. Dans le second cas, on a affaire, non à des bouteilles d'alcool, mais à des êtres humains.

Il n'y a pas deux poids deux mesures : interdire la prostitution et être impitoyable avec les proxénètes.

Pedro a écrit:...
Et je suis bien d'accord avec Emma : on ne peut comparer la prohibition à la prostitution. Dans le second cas, on a affaire, non à des bouteilles d'alcool, mais à des êtres humains.

Il n'y a pas deux poids deux mesures : interdire la prostitution et être impitoyable avec les proxénètes.

Emma a écrit:oui le client et le proxo

Emma a écrit:votre légalisation n'apporte rien de meilleures comme conditions de vie aux prostituées. Vous vous leurrez, Vincent, je ne crois pas pas que les conditions de vie étaient meilleures lorsque les maisons closes étaient légales, sauf que tous cela était bien plus hypocrite avec la bénédiction de l'état.